Pessac | Pédopornographie, un Girondin, violeur récidiviste, arrêté

L’homme a été placé en garde à vue à la PJ de Bordeaux. © fl. m.

Un homme de 55 ans a été arrêté par la police judiciaire. Son ordinateur était rempli d’images et de vidéos.
Chaque image échangée par Internet a une signature numérique. Elle est traçable. Ce qui intéresse évidemment les enquêteurs chargés de lutter contre la cyberpédopornographie.

Aidés de logiciels, ils débusquent ainsi les gros téléchargeurs et partageurs de fichiers, via les réseaux informatiques peer-to-peer où celui qui récupère un cliché, le met à la disposition de tous et ainsi de suite.

Au printemps, l’Office central pour la répression des violences faites aux personnes a ainsi repéré l’activité soutenue d’un Girondin.

C’est la « Crim’ » de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux qui, soutenue par le « groupe cyber », a été chargée de l’enquête.

Les investigations ont permis de mieux cerner le suspect, un Pessacais de 55 ans, travaillant chez un concessionnaire automobile de Gironde.

« Violeurs par procuration »

Il a été interpellé mardi dans un camping de Parentis-en-Born (Landes) où il séjourne régulièrement. Son ordinateur a été saisi dans son mobil-home. Une première exploitation aurait permis de confirmer la présence de milliers d’images et vidéos à caractère pédopornographique mettant essentiellement en scène des garçonnets.
Ces amateurs d’images où des enfants sont battus et violés sont souvent appelés

« violeurs par procuration »,

par les magistrats, avocats ou associations ayant à suivre ces dossiers.

« C’est parce que des gens consomment ces clichés qu’ils sont fabriqués »,

répète souvent en audience un juge bordelais.

Le quinquagénaire a été présenté au parquet des mineurs qui a décidé de l’ouverture d’une information judiciaire pour détention et diffusion d’images à caractère pédopornographiques par moyen électronique.

Un placement en détention provisoire a été requis. L’homme, déjà connu des services de justice, a été incarcéré.

Impliqué à trois reprises dans des affaires d’agressions sexuelles de mineurs de moins de 15 ans, il a même été condamné à de la prison ferme et inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles. Il était encore sous bracelet électronique quand il a recommencé à télécharger les images qui lui valent d’être mis en examen.

Source : SudOuest

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