Verdun | Condamné à 12 ans de prison pour viols sur enfants en bas âge et production de pédopornographie

Le verdict du procès de Christophe Caillard, accusé de viols sur enfants en bas âge vient de tomber devant la cour d’assises de la Meuse.

Le Verdunois est condamné à 12 années de réclusion criminelle et 8 ans de suivi socio-judiciaire pour l’ensemble des faits qui lui sont reprochés : détention d’images pédopornographiques en état de récidive légale (6000 fichiers retrouvés son ordinateur), d’agressions sexuelles et de viols sur deux enfants en très bas âge (à peine un an et deux ans au moment des faits, en 2015).

La cour et les jurés sont allés en dessous des réquisitions de l’avocate générale, Frédérique Chiron, qui demandait 15 ans de prison.

Pour les parties civiles, ce verdict, notamment la reconnaissance des viols sur ces très jeunes enfants est une satisfaction, malgré la douleur des victimes.

Dans le déni le plus souvent, un brin manipulateur, Christophe Caillard a eu du mal à reconnaître les viols lors de ces trois jours de procès, avant d’être poussé dans ses retranchements.

« C’était des moments d’égarement », a-t-il dit à maintes reprises.

Lors de sa plaidoirie, Christophe Héchinger, l’avocat des mamans des deux très jeunes victimes, a cherché à démontrer que les viols étaient avérés :

« Quand on regarde bien les photos échangées et publiées sur Internet, il y a bien eu des pénétrations sur ces enfants.

Il a quand même reconnu avoir mis un doigt dans les parties intimes de la petite fille. »

En regardant l’accusé, il ajoute :

« J’ai l’intime conviction de voir dans le regard de ces enfants la terreur, la peur. »

Selon l’avocat, le Verdunois est un « prédateur.

Il a eu ses trophées de chasse en devenant producteur d’images pédopornographiques, comme on le dit dans ce milieu. »

Maitre Isabelle Coche-Mainente, avocate du jeune garçon, a rebondi sur les propos de son confrère :

« Ce dossier est une addition d’échecs : une mère porte la culpabilité des faits de son ex-compagnon.

Et Internet rappellera à ce petit garçon tous les jours les viols et les agressions sexuelles qu’il a subis alors qu’il n’était âgé que de 8 mois.

Personne n’a à subir des pulsions sexuelles, encore moins des enfants en très bas âge.

Il faut faire face à ces réalités sordides : est-ce un dérapage, comme l’a dit plusieurs fois lors de ces trois jours l’accusé, de mettre nu un enfant, se déshabiller, se masturber et d’éjaculer devant lui ?

Évidemment non. »

«L’accusé est à la fois un producteur, un menteur et un grand prédateur », a lancé Me Olivier Bienfait, défenseur des intérêts de la petite fille :

« Il a déjà eu le droit à une chance en ayant été condamné à de la prison avec sursis.

Il n’a pas le droit à une deuxième chance car nous n’avons aucune assurance.

Nous demandons un verdict pour l’exemple. »

« Attention aux interprétations » a, cependant, nuancé l’avocat de la défense Me Philippe Quatreboeufs face aux jurés.

“Il a commis des fautes, des erreurs qu’il a admises devant cette cour.

Le condamner est une bonne chose, l’accompagner et le suivre lui seront en revanche nécessaires pour lui éviter d’avoir de nouveaux ces pulsions. “

Source : Est Républicain

Source(s):