Bar-le-Duc | Violée par sont père et ses trois frères durant 2 ans

Le pédocriminel incestueux avait déjà été condamné pour agression sexuelle sa première victime, qui s’est suicidée

Photo d’illustration © Quentin reix

Dix ans de prison avec mandat de dépôt à la barre a été prononcée à l’encontre d’un père de famille de 45 ans, poursuivi pour agression sexuelle incestueuse sur sa fille.

La victime, a aussi été abusée par trois de ses quatre frères. Pierre*, 21 ans, était lui aussi jugé ce mardi pour les mêmes faits et a été condamné à quatre ans de prison et incarcéré à l’issue de l’audience. Les deux autres, mineurs, n’ont pas encore été jugés.

Privée d’adolescence, objet sexuel de la famille, c’est un peu ainsi que se résume la vie de Chloé*, bientôt 17 ans, qui pendant presque deux ans, entre l’âge de 13 et 15 ans a subi les désirs de son père et de ses frères. Des actes qu’elle avait portés par écrit à la connaissance de sa mère en novembre 2016. Sans que celle-ci réagisse.

Elle aussi poursuivie par la justice, elle a été condamnée à 18 mois de prison pour ne pas avoir su protéger sa fille.

La force de parler

Bien que timide et introvertie, fin 2017, Chloé a trouvé la force de parler, de raconter à un éducateur ce qui se passe à la maison. Depuis ce jour de novembre 2014, quand son père s’est rapproché d’elle. Trop près. Jusqu’à lui toucher les seins.

« Et je lui ai mis un doigt dans le vagin. Elle a crié », poursuit presque aussi spontanément que naturellement le père de famille.

Quand le président du tribunal le questionne sur ce que Chloé a crié, le père reprend.

(NDWP : Il y a eu pénétrations ( à plusieurs reprises) donc il s’agit d’un viol. Cependant les faits ont encore une fois été requalifiés en agression sexuelles.)

« Elle a crié “arrête papa” ».

Au lieu de ça le père continuera une fois par semaine à violer sa fille, pendant presque deux ans.

A ses côtés à la barre du tribunal, Pierre s’est borné à dire qu’il a « tripoté » sa sœur quelques fois. Sans se souvenir de quoi que ce soit d’autre. Sans se dire que c’était mal.

Le président Le Fur a eu beau questionner pour savoir « comment on a pu en arriver là », de réponse il n’a eu, aucun des prévenus n’ayant visiblement fait de travail sur lui. Chacun ayant abusé de Chloé dans son coin. Tous l’ayant violée, ce qui aurait pu les conduire devant la cour d’assises.

Dans une plaidoirie-réquisitoire, Me Bourel, avocate de la partie civile, a rappelé que le père avait déjà été condamné pour agression sexuelle et que sa première victime s’est suicidée.

Le procureur parlant lui d’un être timide, « l’archétype des personnalités résignées, dans un contexte familial très replié. »

(NDWP : Le procureur défend ouvertement le pédocriminel)

En plus d’une peine de prison, les deux agresseurs seront inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles. Ils devront aussi indemniser Chloé : 25.000 euros pour le père, 15.000 pour le frère et 5.000 pour la mère.

*Les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat de la victime.

Source : estrepublicain

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