Vauciennes | Pas de prison pour avoir agressé sexuellement sa nièce de 10 ans

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Pédocriminel En liberté

Des faits qui auraient commencés alors que la fillette n’avait seulement que cinq ans
photo d'une enfant au regard touchant baillonnée par la main d'un homme
La « tendresse de tonton Patrick » se traduisait par des caresses répétées sur le sexe de l’enfant. Il a été condamnéà trois ans de prison dont deux ans de sursis probatoire et un an ferme, à purger en portant un bracelet électronique.

Ce sexagénaire de Crépy-en-Valois s’est livré à plusieurs reprises à des attouchements sur l’enfant lors de réunions familiales.

Engoncé dans son manteau rouge et derrière ses épaisses lunettes, Patrick L., 60 ans, s’agace au bout de deux heures d’audience.

Devant des magistrats, confortés dans leur impression que l’homme ne mesure absolument pas la gravité de ses actes, il lâche :

« Je me serais bien passé de ce procès ! »

À plusieurs reprises, lors de réunions familiales au domicile du grand-père à Vauciennes, ou au propre domicile de Patrick L. et son épouse, Maya*, 10 ans, a subi les attouchements de son « tonton Patrick », qui prétend lui avoir seulement « témoigné de l’affection ou de la tendresse ».

Ce n’est que le 18 mars dernier que Maya trouvera la force d’avouer à sa mère ce qu’il pouvait se passer lors des repas dominicaux dans la famille de son père, lorsque la « tendresse de tonton Patrick » se traduisait par des caresses répétées sur le sexe de l’enfant.

Devant les juges, le sexagénaire bredouille :

« J’ai dérapé, ça arrive, ma main a glissé ».

Des « dérapages répétés », selon la petite fille, qui s’est d’abord confiée à sa meilleure amie et à la mère de celle-ci.

Maya y décrit des faits à caractère sexuel sans équivoque et dont l’origine remonterait lorsqu’elle avait seulement cinq ans.

Patrick fulmine :

« Ce qu’elle a raconté à sa copine, c’est faux. Elle peut dire ce qu’elle veut ! »

Ces dénégations sont trop difficiles à supporter pour la mère de l’enfant, qui préfère sortir de la salle pour fondre en larmes. En plus du traumatisme de la fillette, relevé par les expertises psychiatriques, la petite doit en plus surmonter le rejet d’une grande partie de sa famille du côté paternel, qui soutient Patrick, comme le grand-père de Maya venu accompagner et soutenir son gendre à l’audience.

De retour dans la salle, la mère de Maya déplore :

« Elle vit ce rejet comme une terrible injustice, c’est elle la victime et elle n’a plus le droit d’aller chez son grand-père ».

Devant l’incompréhension manifestée par le prévenu par rapport aux faits reprochés, la substitut du procureur fait preuve de pédagogie et s’adresse à Patrick… comme elle s’adresserait à un enfant.

« C’est gentil ou c’est méchant de caresser le sexe d’un enfant ? »

En vain.

Après une brève réflexion, le prévenu finit par lancer :

« Je ne sais pas quoi répondre ».

Face à cet inquiétant profil, les juges ont suivi les réquisitions du parquet, en le condamnant à trois ans de prison dont deux ans de sursis probatoire et un an ferme, à purger en portant un bracelet électronique.

Parmi les obligations de son sursis probatoire, Patrick L. a interdiction d’entrer en contact avec la victime ou de paraître dans la commune où elle réside. Il lui est également impossible d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs.

*Le prénom a été modifié

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