Argelès | Condamné à 30 mois de prison pour récidive de détention d’images pédopornographiques

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Interpellé suite à un signalement de l’OFMIN
Condamné par deux fois, en 2013 et 2015 pour détention et mise à disposition d’images de mineurs présentant un caractère pornographique, G.D. avait emménagé dans un village de la vallée des gaves.

Il avait entamé une relation amoureuse avec une jeune femme sous curatelle et est devenu père d’une enfant âgée aujourd’hui de 9 mois, en omettant déclarer sa nouvelle adresse, ce qui constitue une autre prévention qui lui est reprochée.

C’est à la suite d’un signalement de l’OFMIN, le réseau de veille internet pour lutter contre les violences faites aux mineurs, que le prévenu a été appréhendé comme l’a relaté la présidente du tribunal face à l’homme de près de 35 ans, dans le box puisqu’en détention provisoire depuis le 6 décembre dernier :

“Un signalement a été transmis à la gendarmerie d’Argelès dans le cadre d’une affaire d’interpellation simultanée de plusieurs personnes qui utilisaient de genre de réseau et vous aviez 298 fichiers de ce genre et une recherche grâce à des mots-clés qui ne prêtaient pas à confusion comme inceste et lolita par exemple. Une perquisition a votre domicile a permis de saisir des outils informatiques et de découvrir un logement dans un état d’insalubrité totale, ce qui a conduit au placement de votre enfant”.

Les autorités vont saisir une quantité de fichiers, de téléchargement et même une quarantaine que le prévenu avait partagés avec les autres utilisateurs.

“J’ai recommencé comme un débile”

S’il a reconnu les faits, G.D. a d’abord tenté de minimiser en prétextant visionner des vidéos et des photos d’adolescents, ce qui n’est pas moins répréhensible.

Des déclarations que la présidente a voulu recadrer :

“Ce sont des vidéos qui mettent en scène des enfants dans des postures sexuelles et même ayant des relations sexuelles avec des adultes. Ce ne sont pas des ados ni des adultes, ils ont au maximum 10 ans. Comment est-ce possible que l’on vous retrouve dans la même situation? “.

Les explications du prévenu restent floues :

“J’ai fait le con. Il faut que je comprenne pourquoi et c’est pour cela que j’ai entamé un suivi psychologique en prison. Je voulais changer de vie et j’ai recommencé comme un débile”.

Pour la procureure de la République, le profil est inquiétant :

” Il persiste à estimer qu’il n’est pas pédophile, peut-être parce qu’il n’est pas passé à l’acte physiquement. Pourtant, ce sont bien des victimes qui sont derrière. Ce sont 847 fichiers détectés et tout cela en dépit de ses antécédents judiciaires. Je requiers 30 mois de prison, un maintien en détention et 10 de suivi socio judiciaire, une injonction de soins et une interdiction d’entrer en contact avec sa fille”.

Me Mathilde Mouton, pour la défense a tenté d’atténuer l’image de pédophile de son client :

“Aujourd’hui, il ne sait pas apporter de réponse à ses agissements. Il cherche à comprendre ce qu’il se passe dans sa tête. Il a honte de lui et de son parcours, il est prêt à accepter la sanction qui sera prononcée”.

Le tribunal a suivi en tout point les réquisitions de la procureure.

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