USA | Polanski ne sera pas jugé pour une agression sexuelle sur une mineure

La dernière affaire en date contre le réalisateur du “Pianiste”, qui concernait une agression sexuelle présumée en 1973, devait être jugée au civil à Los Angeles en août prochain, mais a été retirée, a indiqué à l’AFP l’avocat américain de Polanski.

L’affaire a été « réglée cet été à la satisfaction mutuelle des parties et a maintenant été formellement classée », a déclaré Alexander Rufus-Isaacs dans un courriel.

La plainte, déposée l’année dernière, affirmait que Polanski avait emmené une adolescente de l’époque – nommée anonymement dans les documents comme Jane Doe – dîner dans un restaurant de Los Angeles en 1973.

Il lui aurait donné de la tequila et, lorsqu’elle a commencé à se sentir étourdie, il l’aurait conduite chez lui, où il l’aurait violée.

Me Gloria Allred, l’avocat de la plaignante avait déclaré aux médias en mars :

« Elle allègue qu’il a ignoré ses supplications. Elle allègue également que le Polanski a retiré les vêtements de ma cliente et qu’il a procédé à une agression sexuelle à son encontre, lui causant une douleur et une souffrance physiques et émotionnelles énormes. »

La plainte civile, qui demandait des dommages et intérêts non spécifiés, a été déposée en juin 2023, juste avant l’expiration d’une loi californienne qui autorisait une période prolongée pour les réclamations contre les auteurs présumés de crimes sexuels.

Des documents judiciaires déposés en Californie en juillet indiquaient qu’un accord « conditionnel » avait été conclu.

L’avocat de la plaignante n’a pas répondu mardi à une demande de commentaire de l’AFP.

L’acteur oscarisé Polanski, aujourd’hui âgé de 91 ans, est une personnalité controversée : certains dans le monde du cinéma saluent son génie créatif, tandis que d’autres insistent sur le fait qu’il a toujours été un prédateur sexuel.

Polanski a admis le viol légal de Samantha Geimer, 13 ans, lors d’un accord de plaidoyer en 1977 pour éviter un procès pour des accusations plus graves.

Mais il s’est enfui en France l’année suivante, après avoir passé 42 jours en prison, lorsqu’il est apparu qu’un juge reconsidérait sa libération.

Geimer a par la suite défendu Polanski et a été photographié avec lui en 2023.

En mai, un tribunal français a acquitté Polanski d’avoir diffamé l’actrice britannique Charlotte Lewis après qu’elle l’ait accusé de l’avoir violée lorsqu’elle était adolescente.

Le réalisateur a toujours nié tout acte répréhensible.