Milo et son père faisaient l’objet d’une double disparition inquiétante depuis jeudi 4 en fin de matinée.
Le père, 41 ans, a été retrouvé pendu dans une chambre d’hôtel d’Auxerre vendredi 5 en fin de matinée.
Un mot est retrouvé dans la chambre d’hôtel dans lequel le père exprime toute sa désolation. Il présente ses excuses à son épouse. Et écrit :
“J’irai en enfer”.
Le cadavre de Milo est retrouvé en début d’après-midi dans un canal dans le secteur de Gallargues/ Bernis, un lieu facilement accessible mais pas en bordure de route.
Le corps est encore attaché au siège-auto. Ce dernier a vraisemblablement été jeté. L’autopsie a été réalisée lundi 8 mars.
Un enquête est en cours par le parquet d’Auxerre sur les causes de la mort du père. Le parquet de Nîmes a lui ouvert une enquête pour meurtre de mineurs de 15 ans, diligentée par la gendarmerie.
Jeudi 4 au matin, la nourrice de Milo appelle la mère : elle n’a pas vu le père qui devait lui amener Milo en début de matinée.
Au domicile du couple à Uchaud, la voiture du père n’est pas là. Son téléphone portable est sur la table. Le père ne s’est pas présenté à son travail. Des affaires de Milo ont été emportées, mais ses biberons sont à la maison.
La mère donne alors l’alerte aux gendarmes.
“La gendarmerie a alors développé d’énormes moyens pour les retrouver”, commente Éric Maurel, procureur de la République de Nîme :
“Le jeudi soir s’est posée la question de l’alerte enlèvement, mais les critères de déclenchement ne correspondaient pas”.
Les gendarmes repèrent que la carte bancaire du père est utilisée dans une station-service à Marguerittes, puis à un péage autoroutier dans la Vienne.
“Les gendarmeries d’autoroute ont été mises au courant, mais le père est sorti de l’autoroute, rapporte Éric Maurel, deux hélicoptères de la gendarmerie ont aussi survolé l’autoroute pour essayer de localiser la voiture”.
La carte bancaire est enfin utilisée dans un hôtel à Auxerre en fin de journée. C’est là qu’est découvert le corps du père.
Les raisons de ce drame sont inexpliquées.
“Ces faits dramatiques surviennent dans une famille sans problème, sans histoire, le père était investi dans sa paternité, il n’avait pas de suivi psychologique ni psychiatrique, décrit le procureur Maurel, rien dans le comportement du père, du couple, qui laisse présager un tel drame”.
Par ailleurs, Milo ne présentait pas de problème de santé, n’était pas un bébé qui pleurait plus que la normale.
“Cette fuite du père reste incompréhensible, indique Éric Maurel, mais l’enquête va se poursuivre”.
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