Tulle | Un pédocriminel de 35 ans piégé sur Facebook
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 05/02/2022
- 18:08
Il était recherché depuis la nuit du 5 au 6 janvier. Sa « cavale » s’est arrêtée mardi dernier, dans la région de Tulle (Corrèze), lorsque les motards de la gendarmerie l’ont interpellé. Il avait été géolocalisé, sur demande du parquet de Meaux.
Cet habitant du nord Seine-et-Marne de 35 ans, condamné début janvier à 18 mois de prison ferme avec mandat de recherche assortis d’un suivi sociojudiciaire, pour tentative de corruption de mineure et proposition sexuelle faite à une mineure, suivant les réquisitions de la substitute du procureur Alma Laplace, avait déjà faire l’objet d’une autre traque : celle d’un collectif de chasseurs de pédophiles. Il était tombé dans leur piège, tendu sur Internet.
Tout démarre en mars 2020. Le collectif crée sur Facebook un faux profil, correspondant à celui d’une adolescente de douze ans. Elle est « contactée » par un homme de 20 ans qui, au fil des messages, glisse vers des conversations de plus en plus intimes. A l’été 2020, l’internaute – qui a menti sur son âge – devient de plus en plus graveleux et demande à la jeune fille de lui envoyer des photos d’elle en maillot de bain. Il lui propose des rapports sexuels : il souhaiterait être son premier partenaire. Il entre dans les détails les plus précis. Sans compter qu’il n’hésite pas à lui envoyer de multiples photos de son sexe et des vidéos de masturbation.
Absent à son procès
C’est en février 2021 que le collectif, qui a accumulé des preuves en menant des investigations fouillées sur l’internaute, alerte le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Qui transfère le dossier à son homologue de Meaux, le pédophile présumé résidant dans le nord de la Seine-et-Marne. En novembre 2021, c’est la garde à vue avec perquisition, menées par les gendarmes de la brigade de Dammartin-en-Goële. Le trentenaire – parfaitement inséré socialement – ne nie pas vraiment les faits mais il ne se rappelle pas. Tout simplement.
Il est remis en liberté, avec en poche une convocation devant le tribunal correctionnel de Meaux pour le 5 janvier, dans le cadre d’une comparution à délai différé. Le temps pour les gendarmes d’expertiser son matériel informatique, afin de vérifier « le contexte ». Lors de son procès, auquel le prévenu ne s’est pas présenté, les photos et vidéos à caractère pédopornoraphique – mettant en scène de jeunes enfants – ont été évoquées par le parquet, en éléments de contexte : elles devraient mener à de nouvelles poursuites judiciaires.
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