Deux-Sèvres | Le pédocriminel aux six victimes condamné à 18 ans de réclusion

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Deux autres infractions : Détention et enregistrement d’images pédopornographiques
Un Thouarsais de 42 ans a été condamné, lors du troisième et dernier jour de son procès d’assises à Niort, à la peine de dix-huit années de réclusion criminelle : il a été reconnu coupable de violences sexuelles sur six enfants, dont deux des siens.

Actualisation du 4 février 2022 :

Le mis en cause de 42 ans a finalement reconnu la totalité des accusations pesant sur lui dans la matinée du mardi 1er février 2022, au deuxième des trois jours de son procès à huis clos devant la cour d’assises des Deux-Sèvres siégeant au palais de justice de Niort : à savoir des violences sexuelles, tentatives incluses, perpétrées sur six enfants, dont deux des siens, dans deux communes du Bocage bressuirais et du Thouarsais.

C’était en plus de la détention de 4.676 images à caractère pédopornographique sur son ordinateur, sans compter quatre vidéos dans lesquelles il se mettait en scène avec sa propre fille.

Les quatre autres victimes, les enfants de voisins de l’époque, il lui arrivait de les garder à son domicile : ce sont les agressions sexuelles commises sur eux, les plus anciennes, qu’il avait niées jusqu’à ses aveux complets du mardi 1er février 2022.

D’après l’enquête, qui a d’abord mobilisé gendarmes et policiers, les seconds se la voyant confier par le juge d’instruction, les premiers méfaits remontent à 2002. Et les derniers à 2017, année de la mise en examen du suspect, marié et alors employé au sein d’un établissement et service d’aide par le travail, et de son placement en détention provisoire.

Les parties civiles étaient généralement âgées de moins de 10 ans au moment des délits et des crimes, des viols concernant sa progéniture : dans certains cas, elles avaient même moins de 5 ans.

Après ses aveux, ce natif de Thouars a écopé, à 17 h le mercredi 2 février 2022 et après trois heures de délibérations, de dix-huit années de réclusion criminelle : la juridiction a fixé aux deux tiers de la peine la durée de la période de sûreté. Plus tôt dans la journée, l’avocat général, Nicolas Leclainche, avait demandé à la cour d’assises de punir l’accusé incestueux à quinze ans d’incarcération au moins, sans toutefois atteindre le maximum encouru, soit cinq de plus.

À sa libération, le quadragénaire, dont le nom figure désormais dans le fichier automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, devra s’astreindre à un suivi sociojudiciaire, comprenant une injonction de soins, courant sur une décennie : s’il venait à ne pas respecter cette mesure, il risquerait jusqu’à cinq années de prison en plus. Interdiction lui est faite, de manière définitive, d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole en lien avec des mineurs. Enfin, son autorité parentale lui est retirée et ce, sur ses trois enfants.

Défendu par Me Olivier Martinez et Me Clarisse Kim, la seconde étant parfois suppléée par Me Vincent Billette, le pédocriminel dispose de dix jours pour faire appel du verdict : c’est envisageable. Il s’agit de sa première condamnation. Et son épouse, aujourd’hui, a entamé les démarches pour le quitter.

Article du 1er février 2022 :

Pas de surprise, dans la matinée du lundi 31 janvier 2022, au palais de justice de Niort : au premier des trois jours du procès d’un Thouarsais de naissance devant la cour d’assises des Deux-Sèvres, deux des trois avocates des parties civiles, à savoir Me Pauline Joubert et Me Pauline Mézières, ont demandé, et donc obtenu de droit, que les débats se tiennent à huis clos.

La troisième, Me Christine Albinet, privilégiait un huis clos partiel.

L’accusé, âgé de 42 ans et qui ne saurait ni lire ni écrire, est poursuivi pour avoir commis des violences sexuelles, qu’il s’agisse de faits de viol, de tentative de viol et d’agression sexuelle, sur quatre enfants entre 2003 et 2007 : il était un peu l’homme à tout faire des parents des victimes, dont il était un voisin.

S’ajoutent, du côté des parties civiles qui étaient alors toutes âgées de moins de 15 ans, deux de ses propres enfants, lui qui en a trois.

L’ensemble de ses délits et ses crimes, reconnus en partie, le mis en cause les aurait perpétrés entre le Bocage bressuirais et le Thouarsais.

Placé en détention provisoire depuis 2017

Inconnu des autorités judiciaires jusqu’à l’ouverture de l’enquête de gendarmerie à la suite de la dénonciation des méfaits, d’abord par les quatre parties civiles les plus âgées, le quadragénaire doit également répondre d’au moins deux autres infractions : la détention de près de 5.000 images à caractère pédopornographique, plus l’enregistrement et la fixation de documents numériques de même nature avec sa fille d’alors 4 ans.

Conseillé par Me Clarisse Kim, qui sera parfois suppléée par Me Vincent Billette en raison de son emploi du temps, et Me Olivier Martinez, l’accusé, qui comparaît dans le box puisqu’il est placé en détention provisoire depuis sa mise en examen en 2017, encourt vingt années de réclusion criminelle.

Le verdict est attendu dans l’après-midi ou la soirée du mercredi 2 février 2022, après les plaidoiries de la défense attendues dans la matinée.

Un peu plus tôt, l’avocat général aura rendu ses réquisitions : il s’agit du vice-procureur de la République de Niort, Nicolas Leclainche.

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