Montluçon | Un grand-père condamné : agressions sexuelles sur ses petits-enfants de 4 ans

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Le grand-père aurait agressé sexuellement ses petits-enfants alors qu’ils dormaient ensemble.
Un homme de 70 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Montluçon (Allier), ce mardi 1er juin, pour plusieurs agressions sexuelles sur ses deux petits-enfants entre 2012 et 2014. Il a été condamné.

Un homme de 70 ans, résidant un village de l’arrondissement de Montluçon, était devant le tribunal correctionnel ce mardi 1er juin, pour plusieurs agressions sexuelles sur deux mineurs… ses petits enfants.

Plusieurs agressions entre 2012 et 2014…

C’est au terme d’une instruction de plusieurs années que le septuagénaire a pu être jugé. Mais à la barre, l’attitude du prévenu interroge les magistrats.

« On a le sentiment que depuis le début de l’instruction, et encore aujourdhui, à un moment vous reconnaissez et ensuite vous rétropédalez… Pourquoi ? », lance la présidente du tribunal.

Mais une nouvelle fois, le prévenu se mure dans le silence.

« Qu’est-ce que vous reconnaissez aujourd’hui ? », insiste la présidente.

« J’ai fait une bêtise », se contente de dire le septuagénaire.

Mais comme le rappellera Me Sonia Pineau, avocate de l’association Justice et citoyenneté 03 (administrateur désigné des enfants), « ce qu’il est reproché à ce grand-père n’est pas une bêtise, mais de graves agressions sexuelles sur ses petits-enfants ».

Sur son petit-fils et sa petite-fille, tous les deux âgés de 4 ans lorsque les atteintes sexuelles auraient débuté en 2012 (les agressions auraient eu lieu entre 2012 et 2014).

… alors que le grand-père gardait ses petits-enfants

Mais à la barre du tribunal, le prévenu soutient :

« Je ne me souviens plus. »

Au cours de l’instruction, il avait en revanche reconnu avoir « caressé » le sexe de sa petite-fille et « touché » celui de son petit-fils à plusieurs reprises, alors qu’ils dormaient avec lui.

Votre petit-fils explique que, croyant qu’il dormait, vous auriez glissé la main sous son pyjama.

Le septuagénaire hausse les épaules et lance : « S’il dit que je l’ai caressé, c’est peut-être vrai. Je ne veux pas le contredire. »

Une peine ferme requise

Le procureur de la République remarque, à l’intention du tribunal :

« On va le pousser dans ses retranchements et on est souvent confronté à un mur. Le silence est un moyen pour lui de ne pas avoir à aborder l’insupportable. »

Le magistrat évoque alors le comportement de « prédateur » du prévenu et une « absence de véritable remise en cause ».

Ce discours est très inquiétant. Il n’y a eu aucune évolution de sa part. Il reste sur les mêmes positions. La seule évolution, c’est de ne pas entendre aujourd’hui que c’est bien fait pour eux et qu’ils l’ont cherché.

Le procureur de la République a ainsi requis trois ans d’emprisonnement dont deux avec un sursis probatoire de trois ans, avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Le parquet a également demandé que la partie ferme soit exécutée à domicile avec surveillance électronique et l’inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Un prédateur ?

Mais pour Me Bernard Southon, avocat de la défense : « Les choses sont en réalité moins tranchées ».

« Faire de ce dossier un dossier de prédation serait une erreur. Ce n’est ni un pervers, ni un calculateur, même s’il n’a pas eu la conscience que tout adulte aurait dû avoir. C’est un homme qui a perdu de vue les obligations qu’il avait en tant que grand-père. »

Le tribunal a finalement décidé de suivre les réquisitions, ajoutant également l’interdiction de se rendre au domicile des enfants.

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