Trouville-sur-Mer | Un homme jugé pour atteinte sexuelle sur une mineure de 13 ans

oui

Pédocriminel En liberté

la jeune fille était « pétrifiée »
Illustration | Tribunal de Lisieux
Un homme de 24 ans a été condamné mardi 5 juillet 2022 à 6 mois de prison avec sursis probatoire pour atteinte sexuelle sur une mineure, à Trouville-sur-Mer (Calvados). 

Le prévenu a été jugé pour atteinte sexuelle sur une mineure au tribunal de Lisieux (Calvados) mardi 5 juillet 2022.

Âgé de 20 ans à l’époque, un homme qui entretenait une relation platonique avec une jeune fille de 13 ans habitant dans les Hauts-de-France a été jugé pour atteinte sexuelle.

Les faits qui se sont déroulés à Trouville-sur-Mer (Calvados) entre le 22 septembre 2018 et le 17 février 2019 ont été dénoncés aux policiers de Deauville par les parents divorcés de la victime.

« Comme un frère et une sœur »

Impassible pendant le résumé des faits prononcé par la juge, le mis en cause âgé aujourd’hui de 24 ans a reconnu dans un premier temps avoir fait des baisers et des câlins à la plaignante et l’avoir prise dans ses bras « comme un frère et une sœur ».

Au fil de l’audience, il avouera avoir commis les attouchements sexuels qui lui sont reprochés.

Elle lui donne un baiser furtif

Sensible à l’intérêt que lui a porté le jeune majeur qui venait de passer la soirée chez son père le 22 septembre 2018, l’adolescente lui avait donné un baiser furtif au moment où il repartait chez lui.

Le père avait remarqué que son copain avait tendance à se coller à sa fille sur le canapé et lui en avait fait la remarque quelques jours plus tard.

Puis, l’incident paraissant clos, le jeune majeur était revenu à plusieurs reprises chez lui.

Elle lui a envoyé un SMS pour lui dire que tout était fini

Lors de sa première audition, la jeune victime explique aux enquêteurs que l’homme attendait que son père s’endorme devant la télé pour l’embrasser et poser sa main sur son entrejambe.

« Pétrifiée », selon son expression, elle ne l’a jamais repoussé.

Alors qu’elle lui a envoyé un SMS quelque temps après pour lui dire que tout était fini entre eux, il est venu passer la soirée du 14 février 2019 à l’invitation de son père.

Amoureuse de son agresseur

Manifestement perturbée par la situation qu’elle traverse depuis près de 5 mois, elle révèle aux policiers lui avoir fait un « smack » (bisou) ce soir-là en le raccompagnant à la porte de l’immeuble.

Un geste qu’elle ne saura expliquer.

Les éducateurs amenés à la prendre en charge se diront inquiets de la voir amoureuse de son agresseur.

La jeune fille qui confiera plus tard à sa tante que l’homme lui a également fait subir des pénétrations vaginales avec son doigt et sera entendue à nouveau par les enquêteurs.

L’expert psychiatre ayant assisté à l’entretien remarque qu’elle serre sa peluche pendant toute la durée de l’entretien.

« Je n’ai pas dit oui, je n’ai pas dit non »

La présidente du tribunal lit des extraits des déclarations dans lesquelles la jeune fille martèle que l’homme ne la forçait pas, qu’il ne l’avait pas violentée et qu’elle y était un peu pour quelque chose « en fait ».

Elle déclare :

« Il ne me demandait pas si j’étais d’accord ou pas. Je n’ai pas dit oui, je n’ai pas dit non. Je ne ressentais rien. Je m’en foutais… »

« Je me voyais comme un gamin de 17 ans »

Appelé à s’expliquer sur les faits dont il a à répondre, le prévenu déclare en préambule que, s’il était majeur sur le plan légal, il était immature dans sa tête.

Il résume :

« Je me voyais comme un gamin de 17 ans »

L’expert psychiatre qui l’a examiné a conclu qu’il vivait plus souvent dans le virtuel que dans le réel et qu’il présentait une importante immaturité n’entraînant pas toutefois l’abolition de son discernement.

Interdiction d’entrer en contact avec sa victime

Le mis en cause est condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans.

Il a l’obligation de suivre des soins psychiatriques ou psychologiques.

Il a l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime et d’exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs pendant 5 ans.

Le tribunal constate son inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes).

Il devra verser 1500 € à la jeune fille pour son préjudice moral, 767 € à ses parents en règlement de ses soins psychologiques et 800 € au titre de l’article 475-1 du code pénal.

Source(s):