C’est que le jeune homme de 20 ans, dont elle semble encore être amoureuse, comparaissait, lui, sur le banc réservé aux prévenus.
« Lui, c’est un adulte. Il a eu le temps de grandir. Il savait que ce qu’il faisait était dangereux pour toi la victime. Même si aujourd’hui tu ne te sens pas victime », a tenté de faire comprendre le substitut Laurent Dumaine à l’adolescente en pleurs. Avant de lui expliquer que « si la loi prévoit un âge légal, ce n’est pas parce que c’est interdit de tomber amoureux. Mais c’est parce que des relations sexuelles avant 15 ans, ça peut être dangereux pour ton corps, ton développement, tes relations futures avec les hommes… ».
« Quelque part, c’est le procès du virtuel, a plaidé Me Ruol, le conseil de la jeune fille et de ses parents. Ils se sont rencontrés il y a plusieurs années quand il était le petit-ami de sa grande sœur. Puis ils sont tombés amoureux de façon virtuelle. »
Le prévenu a finalement écopé de quatre mois de prison avec sursis.
Une peine de dix mois de prison assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans avait été requise. « On a tenu compte du fait qu’il y avait un lien entre vous. Mais à l’avenir, occupez-vous des jeunes femmes de votre âge ! », a conclu le président Nicolas Steimer.
Avant d’indiquer au jeune homme qu’il devra aussi verser un total de 2 000 € de dommage et qu’il sera inscrit au FIJAIS, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.