Canada | Un tatoueur en prison pour la traite sexuelle d’une fugueuse mineure

Un tatoueur de Québec a été condamné à cinq ans de pénitencier pour avoir fait la traite d’une fugueuse de 15 ans et d’une jeune femme de 22 ans.

Ken Boucher
Ken Boucher

La récente vague de jeunes fugueuses dans les centres jeunesse a inquiété bien des parents de la province. Ken Boucher, 26 ans, a appris mardi au palais de justice de Québec ce qu’il en coûtait d’exploiter la vulnérabilité des jeunes filles.

Le tatoueur a plaidé coupable à des accusations de leurre, de contact sexuel et de traite, un article du Code criminel encore rarement utilisé dans les tribunaux québécois. L’article 279.011 stipule qu’est coupable de traite de personnes âgées de moins de 18 ans «quiconque recrute, transporte, transfère, reçoit, détient, cache ou héberge une personne âgée de moins de 18 ans ou exerce un contrôle, une direction ou une influence sur les mouvements d’une telle personne, en vue de l’exploiter ou de faciliter son exploitation».

Entre le début janvier et la fin février 2014, Boucher a attiré dans ses filets une adolescente de 15 ans avec qui il communiquait sur Internet.
La poursuite estime qu’il a gardé l’adolescente chez lui, sous son contrôle, afin de pouvoir avoir des contacts sexuels avec elle et l’inciter à se prostituer.
«Tout en gardant l’argent pour lui», précise la procureure de la Couronne Me Carmen Rioux.

Seconde victime

Le triste manège s’est répété quelques mois plus tard avec une jeune femme cette fois âgée de 22 ans.

En raison du plaidoyer de culpabilité, qui venait relever les fragiles plaignantes de l’obligation de témoigner à la cour, les parties se sont entendues pour suggérer à la juge Marie-Claude Gilbert d’imposer la peine minimale prévue, soit cinq ans.
Une fois soustraite la détention provisoire déjà purgée, Ken Boucher sera derrière les barreaux pour encore trois ans.

Il sera inscrit toute sa vie au registre des délinquants sexuels et il lui sera interdit d’être en contact avec des mineurs durant les trois années suivant la fin de sa détention.

Source: http://www.lapresse.ca/

 

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