Les faits
La justice reproche à Michel Belharet d’avoir agressé sexuellement deux fois l’une des filles de sa concubine, âgée de 10 ans. La première fois en août 2015 et la seconde fois le 31 décembre.
Personnalité du prévenu: Déjà condamné deux fois, à six ans de prison ferme au total, pour agression sexuelle, le prévenu, âgé de 36 ans, est aussi connu pour des violences sur mineur – le fils de sa concubine – et des conduites en état d’ivresse.
Au moment des faits, il était en double récidive légale et sous le coup d’une peine de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Il avait, entre autres, l’interdiction d’entrer en contact avec le frère de la victime.
Lors de l’instruction de l’affaire par Chrystelle Rivalland, présidente, le prévenu met en avant son alcoolisme :
« Je ne me souviens de rien, mais si elle le dit, c’est sûrement vrai ».
Il dit aussi :
« L’incarcération ne sert à rien, je veux être hospitalisé ».
Les débats
La plaidoirie de Me Simar, avocat de la partie civile, prend des airs de réquisitoire quand elle évoque
« la peur de la victime qui n’est pas protégée par sa mère, folle amoureuse du prévenu »
et qui est
« obligée de fuir le domicile ».
Me Simar insiste sur le contrôle judiciaire bafoué et regrette de n’avoir pu rencontrer la victime avant le procès, à cause de l’obstruction de la mère. Elle réclame 2 000 euros de dommages et intérêts.
La substitut du procureur, Élodie Buguel, se demande quels mots utiliser pour que le prévenu comprenne. Elle pointe la dangerosité du prévenu et les risques de réitération et demande une sanction ferme pour que le prévenu se pose enfin les bonnes questions et se soigne « alors qu’il n’a rien fait depuis sa première condamnation en 2009 ».
Elle requiert quatre ans de prison ferme assortis d’un suivi sociojudiciaire de trois ans et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime
Me Bridoux, pour la défense, indique que le prévenu a reconnu les faits et qu’il a commencé, par lui-même, à se soigner pour son alcoolisme. Elle insiste sur l’expertise psychiatrique qui disait que son client
« n’était pas dangereux et qu’il ne souffrait d’aucune tendance pédophile ».
La peine
Michel Belharet a été condamné à six ans de prison ferme assortis d’un suivi sociojudiciaire de trois ans comportant des obligations de soins, de travail et d’indemnisation de la victime (2 000 euros).
Il a l’interdiction d’entrer en contact avec elle et d’exercer une activité avec des mineurs. Il risque deux ans de prison de plus s’il ne respecte pas ses obligations et interdictions. Il écope de six mois de prison ferme supplémentaires (révocation d’un sursis). Il sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes . Il a été incarcéré.
Source: http://www.lavoixdunord.fr