Toulouse | A 4ans, une petite fille a raconté avoir été violée par son père.

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“Il a commis des actes incestueux. C’est un pervers, un prédateur sexuel”.
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Lorsque la fillette de 4ans a révélé le premier viol, sa plainte a été classée sans suite. Depuis, le père pédocriminel a été condamné pour “corruption de mineure”. La justice aurait-elle pu éviter 5 ans de sévices infligées à cette petite fille dont l’enfance a été brisée ?

Une Toulousaine de 9 ans abusée par son père, le combat de sa mère pour obtenir un procès

La petite fille aurait été abusé depuis 2015, elle avait alors 4 ans.

Un homme de 43 ans va être jugé début mars pour atteintes sexuelles sur sa fille.

Des faits commis de 2015 à 2019 qui auraient peut-être pu être évitées si une première plainte n’avait pas été classée sans suite.

Si sa parole avait été entendue plus tôt, aurait-elle été préservée d’autres agressions ? C’est tout l’enjeu du procès qui se tiendra, début mars, devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

Un homme, âgé aujourd’hui de 43 ans, sera jugé pour des atteintes sexuelles sur sa fille , née en 2011.

Ce procès est l’aboutissement du combat de sa maman, Véronique*, pour laquelle “un prédateur” doit “être mis hors d’état de nuire”.

La mère de famille, anéantie mais combative, estime que :

“Il a commis des actes incestueux. C’est un pervers, un prédateur sexuel”.

En 2015, alors que Nina* n’avait que 4 ans, la petite fille a raconté avoir été violée par son père. Cette plainte a été classée sans suite.

Véronique se désole :

“On a fait face à une injustice”.

“Depuis, il a été condamné. Encore pour des faits concernant une mineure. Il est désormais sous bracelet électronique”.

” Il a fallu qu’on insiste pour avoir un procès”

Lorsque le père est condamné, la maman interroge de nouveau la fillette.

“Il n’a jamais arrêté de l’agresser. Après cette première plainte, personne ne nous a crues”.

Puis une autre procédure est engagée après la condamnation de cet homme et les nouvelles révélations de Nina qui n’a cessé d’être agressée, selon elle, par son père, lorsqu’il en avait la garde.

“Personne ne nous a entendues, déplore la maman. La procédure ne donnait rien. Il a fallu qu’on insiste avec notre avocat, Me Zanin, pour que le dossier ne soit pas oublié et qu’enfin un procès ait lieu. Il est prévu début mars.”

Le père de famille est poursuivi pour atteintes sexuelles sur mineur de moins de 15 ans.

“Ces faits sont contestés, explique l’avocat du mis en cause, Me Alexandre Parra-Bruguière. Comme trop souvent, on dénonce des faits d’agression sexuelle pour obtenir la garde de l’enfant”.

Aux côtés de Nina, Me Brice Zanin, au contraire, se satisfait du renvoi, gagné de haute lutte, du père de famille devant le tribunal correctionnel.

“Il est important que Nina soit reconnue comme victime devant le tribunal. Nous nous sommes battus pour cela”.

“Pour moi, ça a été un tsunami, relate Véronique. Il faut que ça change. Il a fallu d’autres victimes pour que ce que ma fille de 4 ans racontait soit entendu. Sa parole n’a pas été prise au sérieux. C’est une injustice.”

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