Tonneins | Meurtre de Vanesa 14 ans, l’auteur Romain Chevrel livre des aveux complets
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 21/11/2022
- 15:42
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Mis en cause dans le meurtre de Vanesa, 14 ans, et présenté ce dimanche 20 novembre après-midi au parquet d’Agen, Romain Chevrel vient d’être mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et homicide volontaire sur mineure de 15 ans.
Habitant à Marmande, Romain Chevrel vit avec sa compagne, mère d’un enfant de 5 ans qu’elle a eu d’une précédente union.
Ensemble, ils viennent d’avoir une petite fille.
Né en Seine-Maritime, le trentenaire travaille comme intérimaire.
L’homme est déjà connu de la justice.
En 2006, alors qu’il avait 15 ans, il avait été condamné à quinze jours d’emprisonnement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de deux ans pour des faits d’agression sexuelle sur mineurs.
Il n’est toutefois pas inscrit au fichier des auteurs d’infractions de nature sexuelle.
Un communiqué adressé ce soir à la rédaction par le procureur de la République d’Agen, fait état d’une information judiciaire ouverte des chefs d’enlèvement et séquestration, de viol, et du meurtre d’une mineure de 15 ans.
Sur la foi des déclarations du mis en cause, une chronologie des faits est retracée dans ce même communiqué :
” Vendredi 18 novembre 2022, à 18 heures 45, les gendarmes de la brigade territoriale de Tonneins (47) étaient alertés en raison de la disparition inquiétante d’une mineure, prénommée Vanesa, âgée de 14 ans, scolarisée dans l’un des collèges de la ville.
Une enquête était immédiatement ouverte, permettant aux gendarmes, après investigations de proximité, recoupements, longue analyse des images de vidéoprotection dont est dotée la commune, de discriminer un véhicule automobile, de type berline, de même que d’identifier son propriétaire, et le domicile de celui-ci, à Marmande (47).
À 22 heures 45, Romain C. âgé de 31 ans était placé en garde à vue.
Très rapidement, celui-ci déclarait aux enquêteurs avoir enlevé la fillette et l’avoir tuée.
Il venait également à indiquer aux enquêteurs (co-saisine section de recherches de bordeaux – détachement d’Agen et brigade des recherches de Marmande) le lieu où il avait déposé et caché le corps de la fillette.
Le corps de la victime, habillée, était retrouvé sur les indications fournies, dans une maison abandonnée, située en bord d’une route de campagne, commune de Birac-sur-Trec (non loin de Tonneins).
Le parquet, en la personne du substitut chargé de la permanence d’action publique et du procureur de la République, présents sur place, requérait le déplacement d’un médecin légiste de l’institut médico-légal de Bordeaux.
Entendu, le garde à vue expliquait aux enquêteurs avoir passé une partie de la matinée à Tonneins, dans son véhicule, à ne pas y faire grand-chose si ce n’est consommer du cannabis, à proximité du collège.
Il avait remarqué la victime marchant sur le trottoir, et avait décidé de l’enlever ; à cette fin, il la faisait entrer de force dans son véhicule, avant de rapidement quitter les lieux.
Craignant d’être remarqué, peu précis, voire confus dans ses explications sur le parcours effectué en véhicule, il mentionnait s’être garé dans un endroit à l’abri des regards.
Là, il décidait de la violer.
Ce crime commis, selon ses déclarations et afin de le masquer, il prenait alors la décision de tuer sa victime en l’étranglant.
Ce nouveau crime perpétré, le troisième (après l’enlèvement et la séquestration et le viol), le mis en cause reprenait la route; il disait aux enquêteurs ne pas avoir repéré la maison abandonnée avant de la trouver, et y avoir déposé le corps de l’adolescente, dans une pièce située à l’intérieur du bâtiment.
S’il indiquait ne pas connaître la fillette, ne pas avoir effectué de repérage, la motivation de ses agissements était de nature sexuelle.
Sur les éléments de personnalité, il apparaît une mention au casier judiciaire du mis en cause pour des faits d’agression sexuelle, commis sur mineur, alors qu’il était lui-même également mineur “.
Le prévenu a été écroué à l’issue de son déferrement.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Vanesa était scolarisée en classe de quatrième à Tonneins.
Selon les informations de La Dépêche, elle était d’origine espagnole et faisait partie d’une unité pédagogique allophone destinée aux nouveaux arrivants.
Ses parents ont été hospitalisés, en état de choc.
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