Metz | Coup de filet anti pédopornographie 17 suspects interpellés

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Plus de 500 000 fichiers à caractère pédopornographique
Dix-sept hommes ont été interpellés dans le Grand Est par les gendarmes pour avoir consulté et téléchargé des milliers d’images à caractère pédopornographique.

Les hommes interpellés ce mercredi matin sont suspectés d’avoir téléchargé et diffusé une quantité astronomique de fichiers à caractère pédopornographique sur des réseaux « peer to peer ».

Ils ont entre 32 et 78 ans.

Certains sont célibataires, d’autres sont de jeunes pères de famille ou des retraités sans histoire.

Dix-sept hommes installés dans l’est de la France ont été interpellés ce mercredi matin lors d’une opération coordonnée menée par la gendarmerie du Grand Est et l’antenne C3N de la section de recherches (SR) de Metz.

Tous ces hommes sont suspectés d’avoir téléchargé et diffusé une quantité astronomique de fichiers à caractère pédopornographique sur des réseaux « peer to peer », un moyen d’échange numérique très prisé de la communauté pédophile.

Selon nos informations, au moins un de ces hommes était déjà connu de la justice pour des faits similaires et était même inscrit au fichier des délinquants et criminels sexuels (FIJAIS).

Cette enquête de grande ampleur avait été lancée il y a un peu plus de deux mois par la région de gendarmerie du Grand Est en lien avec 17 des parquets du Grand Est.

Les investigations avaient débuté après que les gendarmes spécialisés dans le numérique de la SR de Metz ont capté de nombreux échanges de fichiers suspects sur des réseaux prisés des pédophiles.

Peu à peu, les 52 gendarmes mobilisés sur cette affaire sont parvenus à remonter le fil de ces terribles vidéos et photos mettant en scène des enfants exploités sexuellement pour aboutir jusqu’à 17 suspects aux profils très variés.

Photos et vidéos

Les enquêteurs spécialisés ont déjà saisi, lors des perquisitions menées chez les 17 suspects, plus de 150 supports numériques : téléphones portables, ordinateurs, disques durs.

Une première et rapide exploitation de ce matériel informatique a d’ores et déjà permis de découvrir plus de 500 000 fichiers à caractère pédopornographique.

Un gros travail sur ces photos et vidéos attend désormais les gendarmes, qui vont chercher notamment à vérifier si les 18 personnes interpellées ne sont pas allées plus loin que la consultation d’images pédopornographiques et ne se sont pas eux-mêmes filmés ou photographiés avec des enfants victimes de violences sexuelles…

Selon nos informations, plusieurs des images découvertes sur les ordinateurs des suspects étaient inconnues de la documentation internationale sur la pédopornographie mise à disposition des forces de l’ordre, laissant craindre que certaines aient pu être directement prises par les suspects.

Lors d’enquêtes similaires menées ces derniers mois en France, notamment par l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), les interpellations de consommateurs de fichiers pédopornographiques avaient ainsi permis de découvrir l’existence d’abus sexuels commis par ces hommes sur des enfants de leur entourage ou lors de voyages.

Un des hommes interpellés par les gendarmes ce mercredi a d’ailleurs de lui-même reconnu une agression sexuelle sur un mineur de 15 ans au cours de sa garde à vue.

Une information judiciaire devrait être ouverte dans les prochains jours pour traiter judiciairement ce cas spécifique.

Les autres suspects devraient être jugés en comparution immédiate ou être mis en examen à l’issue de leur garde à vue, qui doivent se terminer ce vendredi matin.

Les suites judiciaires seront décidées directement par les 17 procureurs du Grand Est.

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