France | La défense surréaliste de Kouchner, signataire d’une pétition pro-pédophile en 1977

Cette pétition, datée de 1977, avait été rédigée alors que s’ouvrait le procès de trois hommes jugés pour «attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de [moins de] 15 ans» et placés en détention provisoire pendant trois ans.

Bernard Kouchner. Photo © IBO/SIPA

En 1977, Gabriel Matzneff avait publié un texte pour prendre la défense d’adultes accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des enfants. Il avait été signé par de grands noms tels que Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Roland Barthes ou encore Bernard Kouchner.

En janvier 1977, Gabriel Matzneff publie dans Le Monde et Libération une pétition défendant les relations sexuelles entre adultes et enfants. Le texte avait, à l’époque, été signé par des personnalités comme Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Roland Barthes ou encore Bernard Kouchner. Le Point a interrogé ce dernier sur la question et sa défense est ahurissante.

« Sa pétition ? Mais la pétition de Matzneff, je ne l’ai même pas lue ! Daniel Cohn-Bendit et moi l’avons signée parce que Jack Lang nous l’avait demandé », a plaidé l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac.

« C’était il y a 40 ans. C’est une énorme erreur. Il y avait derrière une odeur de pédophilie, c’est clair. C’était une connerie absolue. Plus qu’une connerie, une sorte de recherche de l’oppression », a-t-il néanmoins regretté, rappelant qu’il avait été « le seul à dire que c’était un salopard [Matzneff] ».

Comment alors expliquer cette signature chez de grands noms comme Sartre, Aragon ou encore Barthes ?

Pour Bernard Kouchner, « c’est difficile à expliquer ».

« Autre temps, autres mœurs. La période était bêtement laxiste, permissive. Les idéologies nous submergeaient. Connaissez-vous cette phrase de Camus : ‘Quelque chose en eux aspire à la servitude’ ? », a-t-il avancé.

Cette pétition avait été rédigée alors que s’ouvrait le procès de trois hommes jugés pour « attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de [moins de] 15 ans » et placés en détention provisoire pendant trois ans.

Les victimes étaient âgées de 12 ou 13 ans et avaient été photographiées et filmées par les accusés lors de différents jeux sexuels.

Les accusés avaient été condamnés à cinq ans de prison avec sursis. La pétition, écrite la veille de ce procès, défendait le droit d’avoir, en tant qu’adulte, des relations sexuelles avec des enfants. Elle se concluait par ces termes :

« Trois ans de prison [préventive] pour des caresses et des baisers, cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le 29 janvier Dejager, Gallien et Burckhardt [les noms des trois coupables] ne retrouvent pas leur liberté ».

http://www.dolto.fr/fd-code-penal-crp.html

Source : valeursactuelles.com

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