Angers | Claude Polet, l’ancien pédiatre pédophiles qui aurait fait une dizaine de victimes, décédé

L’ancien pédiatre est mort avant son procès d’assises

Archives Ouest France / Eddy Lemaistre

Claude Polet est mort à 88 ans. Condamné pour agressions sexuelles sur quatre patientes et renvoyé devant la cour d’assises, l’ex-médecin souffrait d’une maladie dégénérative.

 « Les proches et la famille ont la tristesse de vous faire part du décès de Monsieur Claude Polet. »

Un avis encore consultable sur Internet annonce le décès, le 23 décembre dernier à 88 ans, de l’ancien pédiatre angevin. Un homme condamné pour des agressions sexuelles sur 4 patientes mineures et renvoyé devant la cour d’assises pour des viols sur des jeunes victimes reçues également en consultation.

Dix plaignantes

Féru de peinture, l’ancien praticien a longtemps bénéficié d’une belle réputation à Angers. Avant que les plaintes de ses patientes ne s’accumulent. Après des atermoiements, la justice renvoie, en 2015, l’ex-médecin devant le tribunal correctionnel pour des faits d’agression sexuelle sur quatre victimes. Mais l’octogénaire est également confronté aux témoignages de six autres plaignantes pour lesquelles les faits sont prescrits car trop anciens.

Des faits remontant à 1967

Comme lors de l’audience devant la cour d’appel, en mars 2016, toutes ont décrit un mode opératoire immuable. Des parents écartés de la salle de consultation pour de prétendus tests auditifs. Des examens qui dérapaient en attouchements, derrière la vitre dépolie du cabinet. Et des enfants traumatisés à vie, qui souvent traînaient des pieds à l’heure des rendez-vous médicaux. Les premiers agissements ont été identifiés en 1967 ; les derniers au début des années 90.

Condamné en correctionnelle, pas aux assises

Claude Polet a été condamné par la cour d’appel d’Angers à 5 ans de prison dont trois avec sursis. Il était visé depuis 2017 par une autre procédure qui le renvoyait, cette fois, devant la cour d’assises du Maine-et-Loire, pour viols et attentats à la pudeur sur mineures. Mais son état de santé s’est brusquement détérioré : une maladie dégénérative a été diagnostiquée par un médecin légiste. L’ancien pédiatre pédophile ne comparaîtra jamais dans cette affaire. Son décès marque l’extinction de l’action publique.

Source : ouest-france

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