Tarbes | Un médecin accusé de viol sur mineur

Les débats, dans le cadre du procès du médecin accusé de viol sur mineure, étaient initialement prévus pour durer deux heures le matin et autant l’après-midi mais c’était sans compter sur les joutes qui n’ont pas manqué d’opposer les deux avocats dès le début de l’audience. En effet, Me Mesa a fait part de quatre nouvelles constitutions de partie civile, soit les deux parents de L., la plaignante, sa sœur et son conjoint.

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«Cela provoque un changement dans ce procès en raison de leur qualité de témoins acquis au débat. C’est une métamorphose de ce procès», s’est emporté Me Blanco. Très vite, l’échange s’est tendu entre la présidente et l’avocat jusqu’à une troisième suspension en seulement une heure. L’audience a repris et les constitutions de partie civile ont été déclarées recevables par la cour, le planning de la journée s’en est retrouvé chamboulé avec, pour conséquence, l’audition repoussée à ce mercredi de la victime présumée.

Les débats ont repris dans l’après-midi avec l’audition de l’expert psychiatre qui a conclu que l’accusé n’avait pas une personnalité pathologique, ne présente pas de perversion sexuelle, ni de nature pédophile, il n’y a pas de risque de réitération de faits et demeure accessible à une sanction pénale. Le psychiatre parle d’une

«confusion entre un acte de tendresse d’une adolescente et une relation érotisée»

de la part de l’accusé.

«Je ne raconte pas d’histoires»

Avant son audition, Gilles T.L. a fait part de son extrême fatigue avant de raconter :

«C’était en été 2009 et elle est venue à la maison, ma femme était dans le jardin. Je voyais qu’elle avait envie de me parler et elle ne pouvait pas, je lui ai proposé d’écrire. J’ai lu une fois, je n’en ai pas cru mes yeux. Elle m’a écrit «les relations sexuelles avec les garçons de mon âge me laissent déçue, je voudrais une relation avec un homme d’âge mûr». Je ne raconte pas d’histoires ! J’ai refusé. Nous avons passé une année de façon raisonnable et c’est à partir de l’été suivant que la relation a commencé».

Sur la notion de contrainte, le médecin se défend d’en avoir usé :

«En Bretagne, elle est venue dans ma chambre, elle s’est dévêtue et s’est glissée dans mon lit. Est-ce de la contrainte ? de la violence ? Je suis à bout !».

L’interrogatoire n’a pas pu aller plus loin en raison de l’état de santé de l’accusé, il sera questionné dans la journée d’aujourd’hui. Les audiences se sont poursuivies avec celle de l’enquêteur palois qui a fait le récit de la surprise des proches de la jeune femme et les affirmations de l’accusé pour qui «les rapports sexuels étaient consentis». L’âge de la jeune L. au moment des faits était une nouvelle fois au cœur des débats : «Il nous a dit, je pense sincèrement qu’elle n’avait pas 15 ans mais 16/17 ans».

Me Blanco en a profité pour évoquer une autre plainte pour viol déposée par L. en 2007, qui mettait en cause deux camarades de la plaignante et qui a été classée sans suite, une pièce récemment versée au dossier.

Les débats vont se poursuivre ce matin, à partir de 9 heures.

Source : nrpyrenees.fr

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