St-Nazaire | Le grand-père incestueux écope de prison avec sursis et n’ira pas en prison

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Pédocriminel En liberté

Il minimise ses actes en invoquant ses troubles de l’érection
Près de vingt ans après avoir subi des atteintes de la part de son grand-père, une femme est repartie du tribunal avec quelques réponses.

Elle a fait un long voyage, venue de Nouvelle-Calédonie jusqu’à Saint-Nazaire, pour obtenir que « les choses soient recadrées .

Cette femme de 30 ans a fait confiance à la justice, constatant que cette dernière ne pouvait répondre qu’en partie à ses questions. Les choses subies, ce sont des atteintes sexuelles, pour lesquelles son grand-père a été condamné.

Le minimum qu’elle attendait car les explications données par cet homme de 84 ans, aujourd’hui, n’auront pas refermé les plaies.

Comme souvent, les faits avaient été dénoncés par une femme qui a longtemps réfléchi et même parlé avec des membres de la famille, plutôt favorables à ce que l’affaire reste enfermée dans un placard.

Mais de 1999, date des premiers gestes déplacés, au premier signalement en 2019, il y a eu vingt ans et une histoire « difficile à porter » , a confié la victime à la barre.

Elle a raconté les scènes, sur les genoux du grand-père qui se frotte avec assistance, puis lorsqu’elle est plaquée au mur et lui « mimant un coït ». Dans la plainte déposée quelques mois plus tard, elle s’est souvenue :

« De regards malsains, de propos déplacés ».

Depuis, la famille s’est déchirée en deux, même si le vieil homme a reconnu d’emblée à la police quelques moments d’égarement. Il minimise cependant les actes en invoquant ses troubles de l’érection liés à une maladie avérée.

Mais là n’est pas la question, a précisé la présidente, pour comprendre la position finale de l’homme debout devant elle. Il reconnaît une partie des faits, mais dérive dans une défense risquée. Il dénonce une certaine méchanceté de la part de sa petite-fille, l’accusant d’avoir entraîné « les conséquences » sur la situation familiale.

« Il se situe comme une victime » , regrette Me Poterie, avocate de la jeune femme qui elle « n’est pas dans la revanche, ni la haine » .

Les mots du prévenu n’ont pas davantage plu à la procureure.

Pour la défense, Me Fournard considère que :

« Il est difficile de rétablir avec exactitude ce qu’il s’est passé ».

Et elle souligne, courrier à l’appui, que le grand-père « est aimé de ses autres petites-filles ».

Le tribunal l’a condamné à dix-huit mois de prison avec sursis.

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