Soupçons de pédophilie au Burkina Faso : l’un des deux militaires mis en examen

Soupçons de pédophilie au Burkina Faso : l’un des deux militaires mis en examen

LP/MATTHIEU DE MARTIGNAC
LP/MATTHIEU DE MARTIGNAC

L’un des deux militaires soupçonnés d’agression sexuelle sur des mineurs au Burkina Faso a été déféré puis mis en examen à Paris ce vendredi. Le deuxième a été libéré après sa garde à vue.

 

Un des deux militaires français soupçonnés d’attouchements sexuels sur deux enfants à Ouagadougou (Burkina Faso) a été déféré vendredi soir à Paris, puis mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans et enregistrement d’image présentant un caractère pornographique de mineur de 15 ans, a-t-on appris de source judiciaire.

Le parquet avait requis le placement en détention provisoire de cet homme des forces spéciales, âgé de 38 ans. Mais un magistrat spécialisé a décidé de sa remise en liberté. La garde à vue du second militaire a été levée sans charge retenue à son encontre à ce stade, selon la même source judiciaire.

«Je vais tout mettre en œuvre pour que le deuxième soit inculpé (mis en examen) parce que c’est une complicité.Il était au courant de ce que faisait son camarade», a réagi le père de la fillette de 5 ans, Ben Idriss Ouédraogo.

 

Suspendu de leurs fonctions de militaire

Les deux hommes sont revenus en France jeudi après avoir été suspendu de leurs fonctions et entendu par la gendarmerie sur place, à Ouagadougou. Ils étaient au Burkina Faso pour participer à l’opération antiterroriste «Barkhane», lancée début août au Sahel et conduite par l’armée française. Ils sont soupçonnés d’attouchements sur deux fillettes de nationalité française, âgées de 3 et 5 ans, dimanche, dans la piscine d’un Hôtel de la capitale burkinabé.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la mère de l’enfant la plus jeune serait allée se baigner dans cette piscine, où elle aurait lié conversation avec les deux soldats, âgés de 36 et 38 ans, avant de les convier à son domicile pour boire un verre. L’un des deux hommes y aurait oublié sa caméra portative. La mère aurait alors visionné les images, des scènes filmées sous l’eau, et vu des attouchements auxquels l’un des soldats se serait livré sur les fillettes. Elle se serait alors rendue à l’ambassade de France pour y montrer le film et dénoncer les faits, selon une source proche du dossier.

 

Source : http://www.leparisien.fr

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