Soissons | Plus de 400 images pédopornographiques sur son ordinateur

Un jeune homme a été condamné à de la prison avec sursis pour des actes de pédopornographie.

L’homme était un habitué des réseaux sociaux. (photo d’illustration : D.R)

390 photos et 17 vidéos.

En tout, il avait stocké 18 gigaoctets d’images pédopornographiques sur le disque dur de l’ordinateur familial.

Les faits se sont produits en avril 2015.

Un jeune homme de 19 ans était jugé hier au tribunal correctionnel pour détention et transmission d’images pédopornographiques.

Il téléchargeait et envoyait des fichiers sur la plateforme de chat du site skyrock.com.

Sur les fichiers, des images de mineurs de moins de 15 ans dénudés, violés.

«C’était de la curiosité malsaine» …

Cet apprenti pâtissier, bénévole dans un club de judo, ne sait pas comment expliquer son comportement. Tout a commencé avec une image que quelqu’un lui a envoyé sur le net. Après, c’était de la « curiosité malsaine ». Il se masturbait en regardant les images. Dans son audition au commissariat, il a dit qu’il n’avait pas eu envie d’avoir des relations sexuelles avec des enfants, pas d’attirance y compris pour ceux dont il s’occupait au club de judo, où il donnait des cours. Ses proches parlent de lui en bien : très apprécié, rigoureux, enfant sage…

L’expertise n’a pas relevé de problèmes psychologiques importants dans sa personnalité ou de déficience intellectuelle. Ce rapport montre qu’il a mal vécu plusieurs déménagements, idéalise le monde de l’enfance.

L’expert psychologique conclut à une probabilité importante de récidive en l’absence de prise en charge adaptée

« On ne parle pas de trois ou quatre photos… », a dit la juge Catherine Véron, qui a montré une partie des photos floutées, sur impression papier, au tribunal. « Je peux comprendre qu’au début c’était de la curiosité. Mais après, était-ce encore de la curiosité ? » « Non, c’était un désir », a répondu le prévenu.

À la barre, il a reconnu les faits et sa culpabilité. « Je regrette », a-t-il dit, le visage rougi. Pris de remords après les faits, il avait retiré les fichiers de son ordinateur spontanément, avant l’enquête judiciaire et la perquisition. Mais l’expert conclut à une probabilité importante de récidive en l’absence de prise en charge adaptée. « C’est insoutenable, a lâché le procureur Jean-Baptiste Bladier. La réaction normale est de trouver ces images dégueulasses. On vous a rappelé que ce sont des images de viols, c’est immonde ! »

L’avocate du prévenu a pris la parole : « Je partage ce qui vient d’être dit par le procureur. Il faut qu’il entende raison. Mais ce n’est pas évident pour un jeune de 18 ans, de comprendre que les victimes n’étaient pas virtuelles. » Elle a plaidé les difficultés du cadre familial. « Dans cette famille, ce n’est pas évident de parler de la sexualité. Il y a une chape de silence, des non-dits. Quand on est un jeune homme équilibré, ça ne pose pas de problème. Mais lui, est un garçon timide. Quelque part, c’est encore un enfant. »Ensuite, elle a rappelé qu’il s’était rendu compte de ses actes, seul. « Il n’a pas de casier judiciaire. Et il n’a jamais contesté les faits, ce qui n’est pas le cas avec les esprits malsains. »

Il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve, avec obligation de soins et interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs. S’il ne respecte pas ses obligations pendant 2 ans, il effectuera les 12 mois de prison.

Anaïs Gerbaud

Source : http://www.lunion

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