Plouaret | Agressions sexuelles : « Il se passe des choses avec Pépé »

Pour des agressions sexuelles sur sa petite fille entre 2007 et 2013 dans la région de Plouaret, un homme de 76 ans a été condamné, ce mardi 3 septembre, à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc

C’est en 2013 que la victime, une jeune fille âgée de onze ans qui fait sa rentrée au collège, va enfin parler, lors d’un débat dans l’établissement sur les violences enfantines.

Elle finit par se confier à la conseillère principale d’éducation et parle d’agressions sexuelles répétées de la part de « Pépé ». Un pépé d’adoption, qui est le compagnon de sa grand-mère. Placé en garde à vue, l’homme reconnaît certains éléments matériels, mais nie l’intention sexuelle. Les faits se seraient déroulés entre 2007 et 2013 dans la région de Plouaret.

Il se fait passer pour un naturopathe

Ce mardi 3 septembre, l’homme, âgé de 76 ans, reste sur sa ligne de défense devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. « C’était ma petite fille ; elle avait besoin de mes services », déclare celui qui se déclare médecin naturopathe. « Des soins particuliers », fait remarquer le président du tribunal.

Il y a des caresses, une prise de température un peu particulière, mais aussi cette auscultation que pratique ce grand-père quand sa petite-fille, âgée de onze ans, s’inquiète d’une perte de sang au niveau de ses parties intimes.

« Je ne pensais pas faire du mal, mais je reconnais que je n’aurais pas dû le faire », déclare le prévenu. « Vous éprouvez du plaisir ? », poursuit le président. « Ah non, jamais ; je n’ai pas tripoté ma petite fille et ma femme était toujours là ».

Et puis il y a les mots de sa petite-fille présente, ce mardi, au tribunal. « Je subissais des attouchements sexuels d’une personne qui était soi-disant de ma famille… ».

Des mots qui claquent, lus avec une voix tremblotante, émue. Pour madame le procureur de la République, « la victime était l’objet de ce grand-père ».

Elle requiert 24 mois de prison, dont douze avec sursis. « Il a conscience d’avoir commis un acte anormal, mais il n’a jamais imaginé qu’il lui faisait du mal », plaide la défense.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné cet homme de 76 ans à trois ans de prison avec sursis et une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : letelegramme.fr

Source(s):