Bourges | L’ancien sous-officier a écopé de 12 ans de prison pour viols incestueux

Ancien sous-officier de carrière et originaire de la Nièvre, il a été dénoncé fin 2017 par deux de ses filles. Les faits qui lui sont reprochés, qui auraient eu lieu dans le Cher, en Indre-et-Loire et dans l’Yonne, s’échelonnent de 2004 à 2010.

afp.com/IAN LANGSDON

 

La cour d’assises du Cher juge depuis ce mardi matin un homme âgé de 54 ans accusé de viols, agressions sexuelles et tentatives d’agressions sexuelles incestueux par deux de ses filles.

Les faits qui lui sont reprochés se sont échelonnés de 2004 à 2010 et sont survenus à Bourges et dans le Cher, mais aussi en Indre-et-Loire et dans l’Yonne, domiciles successifs de la famille. Chacune des deux plaignantes était âgée de huit ans lorsqu’il aurait commencé à abuser d’elle.

À l’ouverture du procès, les parties civiles, présentes dans la salle d’audience, n’ont pas demandé à ce que les débats se tiennent à huis-clos, comme c’est souvent le cas dans ce genre d’affaire.

« Je portais à mes filles un amour anormal »

Invité à s’exprimer en prélude à l’examen de sa personnalité, et alors que le président de la cour d’assises, Jean-Michel Pignoux, venait de résumer les faits, l’accusé a pris la parole, des sanglots dans la voix.

« Je ne conteste pas ce qu’ont dit mes filles, a-t-il déclaré. C’est entièrement ma faute et je regrette profondément. Depuis que je suis en prison (il a pour l’heure effectué plus de deux ans et un mois de détention provisoire NDLR), j’ai réalisé la gravité de ce que j’avais fait. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Je demande surtout pardon à mes filles. Je leur portais un amour anormal. »

La cour a consacré la matinée à l’examen de la personnalité, très complexe, de ce sous-officier natif de Clamecy (Nièvre), ayant passé 32 ans dans l’armée. Passionné d’histoire militaire dès l’adolescence, ce père de cinq enfants a intégré l’armée en 1985 après un échec au baccalauréat. Il a successivement été stationné dans la Vienne, à Tours (Indre-et-Loire), Lyon, Limoges, Tours encore et enfin Bourges.

Décrit comme « très manipulateur » et « boudeur dès que les choses n’allaient pas »

Sa toute première partenaire a décrit « un homme jamais violent », mais « très manipulateur », avec qui « tout passait par les mots ». « Il avait des réactions d’enfant, de gamin dès l’instant où les choses n’allaient pas, a-t-elle relaté. Il était alors volontiers boudeur, et comme les enfants il demandait un maximum d’attention, à tous les instants ».

« Il ramenait toujours tout à lui, je ne pouvais pas vivre comme ça, a résumé cette femme. J’ai rompu au bout de quelques mois, de peur d’être privée de ma liberté. Il voulait m’accaparer, clairement. Il me pressait de vendre mon commerce, de le suivre pour nous rapprocher de SA famille, de SES amis… »

« Notre relation n’est pas un bon souvenir, pas du tout ! »,

a-t-elle conclu.

Source : leberry.fr

 

Mis à jour du 08.12.2019 :

L’avocat général avait requis 14 ans de réclusion criminelle.

La cour d’assises du Cher a condamné jeudi soir un homme de 54 ans à 12 ans de réclusion criminelle. Il a été reconnu coupable de de viols et d’agressions sexuelles sur deux de ses filles.

Les faits se sont échelonnés de 2004 à 2015. Ils sont survenus à Bourges et dans le Cher, mais aussi en Indre-et-Loire et dans l’Yonne, au gré des garnisons successives où l’accusé, un sous-officier de carrière originaire de Clamecy (Nièvre), était affecté.

La peine prononcée par la cour s’accompagne de quatre ans de suivi sociojudiciaire, avec obligation de soins et interdiction d’approcher des mineurs.
L’avocat général François Schuster avait requis quatorze ans de réclusion criminelle.

Les faits étaient passibles de vingt années de réclusion criminelle. L’accusé, qui a reconnu les faits, a déjà effectué deux ans et un mois de détention provisoire.

Son avocat, Me Jean-Michel Fleurier, a indiqué jeudi soir que son client ne comptait pas faire appel de sa condamnation.
Source : leberry

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