Béziers | Condamné à 7 mois de prison pour viol sur mineure de moins de 15 ans.

Après une nuit trop arrosée, une mineure de moins de 15 ans avait porté plainte pour viol.

Novembre 2014, deux jeunes filles sont en fugue. L’une a 17 ans, l’autre à peine 14. Elles sortent dans une discothèque du centre-ville de Béziers. Elles boivent plus que de raison, font la connaissance de jeunes Bulgares, ouvriers agricoles. Qu’elles suivent dans leur caravane.

Photo : Pieyre Michel

Alcool, cocaïne, la nuit de débauche se poursuit. La plus jeune a des relations sexuelles avec au moins trois partenaires. C’est pourtant à l’encontre d’un seul de ces hommes qu’elle va finalement porter plainte pour viol. Des faits requalifiés en atteinte sexuelle commis sur mineur de moins de 15 ans, qui ont été jugés ce vendredi au tribunal correctionnel de Béziers.

Selon le prévenu, absent et qui a déjà purgé une peine de détention préventive de sept mois, la jeune fille aurait prétendu être plus âgée. Pourtant, l’un des hommes présents a témoigné “que ces jeunes filles étaient presque des enfants.”

Le prévenu, alors âgé de 29 ans, aurait insisté avant d’obtenir les faveurs de la jeune fille.

“Une victime née”

“La difficulté dans cette affaire tient à la nature du comportement de ma cliente. Elle est presque conditionnée à être une victime née”, analyse le conseil de la victime absente. Claire Ougier, présidente du tribunal souligne : “Sa vision sur la gente masculine est assez inquiétante. Elle considère que l’homme est plus fort qu’elle et qu’elle n’est pas en mesure de refuser quoi que ce soit.”

Une personnalité en souffrance, affaiblie par la prise de substances toxiques. La cour se passera des explications de la victime, absente du prétoire, et notamment de savoir pourquoi un seul homme s’est retrouvé “objet d’une fixation”, selon les termes de son avocat. Mais, pour celui-ci, il ne fait aucun doute que le prévenu “ne pouvait pas se rendre compte de l’extrême jeunesse et de l’état de la victime”.

Condamné à sept mois de prison

Yvon Calvet, procureur de la République de Béziers, précise que les dispositions administratives visent à protéger la victime malgré elle. Il requiert dix mois de détention. Le prévenu a été reconnu coupable des faits reprochés.

Il a été condamné à sept mois de prison, peine qu’il a déjà purgée en détention préventive.

Une expertise pédo-psychiatrique a été ordonnée au profit de la victime. La constitution de partie civile acceptée, l’audience sur intérêt civil a été renvoyé à une date ultérieure.

Source : midilibre.fr

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