Sens | Un récidiviste échappe à la prison bien qu’il soit qualifié de “pédophile”

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Pédocriminel En liberté

En 2015, il avait déjà écopé d’une peine de 8mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles
photo d'une adolescente tendant la main pour échapper a l'agression
Âgé de 61 ans, il lui est reproché, courant 2017, dans le Jovinien, d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à deux mineures. L’une âgée de 12 ans à l’époque, l’autre tout juste de 15 ans.

À la barre du tribunal correctionnel de Sens, jeudi 17 juin 2021, un sexagénaire à qui il est reproché d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à deux mineurs, en 2017.

Après en avoir délibéré, la justice l’a condamné à deux ans d’emprisonnement.

Le prévenu apparaît nerveux à la barre du tribunal correctionnel de Sens jeudi 17 juin.

Âgé de 61 ans, il lui est reproché, courant 2017, dans le Jovinien, d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à deux mineures.

L’une âgée de 12 ans à l’époque, l’autre tout juste de 15 ans. Le sexagénaire comparaît seul, il n’a aucun avocat à ses côtés. Quand le président relate les faits, l’auteur présumé des messages reconnaît les faits, les SMS en question ayant fait l’objet de captures d’écran de la part des enquêteurs.

Les messages sont équivoques, l’homme souhaite se rapprocher des adolescentes.

Pour se justifier, il explique avoir été alcoolisé au moment de leur rédaction.

Il tente de se justifier auprès du tribunal :

“J’étais seul, je venais de me séparer de ma compagne et tous les soirs, je buvais avec les parents (d’une des deux victimes dont il était voisin, ndlr)”.

Suite aux perquisitions, rien ne permet d’affirmer que le prévenu est addict aux contenus pédopornographiques. Cependant, certaines mentions font état de la jeunesse des acteurs évoluant dans les films pornographiques visionnés par le prévenu.

Ce dernier reconnaît s’être retrouvé plusieurs fois seul avec la victime et :

“Pourtant, je ne l’ai pas touchée, développe l’Icaunais. C’est bien que c’est l’alcool qui me faisait écrire ces messages, je les regrette.”

Emmanuel Germain, le président, lui rappelle alors que les mineurs ne peuvent pas faire part de leur consentement, qu’ils sont influencés par les adultes qui les entourent. Mais le prévenu répète qu’il n’est pas “un pervers”, car il n’est pas passé à l’acte.

L’homme l’assure, depuis 2017, il a travaillé avec un psychologue afin de comprendre qu’il ne pouvait pas assouvir ses pulsions sexuelles avec des mineures. Aujourd’hui, il dit aller mieux.

Les faits qui étaient jugésfont écho à une mention d’agression sexuelle reprochée au prévenu. En 2015, il avait écopé d’une peine de huit mois de prison avec sursis. Cependant, Yacine Benmohamed, procureur, estime que le sexagénaire n’est pas conscient de la gravité de ces actes.

Je n’ai pas le sentiment que vous mesurez les enjeux de ce qui vous est reproché.

“Vous risquez une peine de 10 ans d’emprisonnement. Je vous le dis aujourd’hui, vous êtes un pédophile”.

À l’écoute de ces mots, le prévenu a commencé à faire preuve de fébrilité et semblait très ému. Évoquant sa fille, âgée elle-même de 12 ans aujourd’hui, et qui ne voudrait certainement pas que son père aille en prison.

Le procureur a demandé au tribunal de reconnaître le prévenu coupable des faits qui lui étaient reprochés.

“Ce n’est pas un vol de bonbons, les faits sont très graves. Vous n’avez pas l’air d’en avoir conscience. La dernière fois, vous aviez eu du sursis. Cette fois, je me vois dans l’obligation de demander une peine de 16 mois de prison, aménageable. Mais je demande également un suivi socio-judiciaire durant trois ans, une injonction de soins ainsi que l’interdiction pour le prévenu d’exercer une activité avec des mineurs. Enfin, je demande à ce qu’il soit inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.”

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le sexagénaire à la peine de deux ans d’emprisonnement. Le tribunal a accepté de lui proposer un aménagement de peine grâce à un bracelet électronique. Il est également dans l’obligation de se soigner (pendant cinq ans) et ne pourra pas être en contact avec des mineurs (par quelques moyens que ce soit) ni se présenter au sein de débits de boissons.

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