Fontainebleau | Il envoyait des vidéos pornographiques à sa belle-fille handicapée

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Pédocriminel En liberté

Il a écopé de 12 mois de prison avec sursis et a interdiction d’entrer en contact avec elle
Un habitant du sud Seine-et-Marne, 44 ans, était jugé ce lundi au tribunal correctionnel de Fontainebleau pour avoir envoyé à plusieurs reprises des vidéos pornographiques à sa belle-fille handicapée de 16 ans.

Il a écopé de 12 mois de prison avec sursis et a interdiction d’entrer en contact avec elle.

Dans ses SMS, il parle de lui acheter des petites culottes, évoque des actes sexuels et pendant un an et demi, il lui envoie une quinzaine de vidéos pornographiques.

Parfois même quand elle est en cours.

Voilà ce qu’a subi une adolescente de 16 ans de la part de son beau-père.

Une jeune fille décrite comme timide et déjà fragilisée par un handicap.

Jusque-là inconnu de la justice, cet homme de 44 ans était jugé ce lundi au tribunal correctionnel de Fontainebleau pour corruption de mineur de plus de 15 ans.

Et à la barre, il a eu bien du mal à s’expliquer sur son comportement qu’il qualifie lui-même

« d’incompréhensible et d’impardonnable ».

Un pardon que sa victime, qui n’était pas présente à l’audience, ne semble d’ailleurs pas encore prête à lui accorder.

Son avocate, Me Elise Wolfs, l’a souligné :

« elle ne veut plus de contact avec ce beau-père ».

Alors, que s’est-il passé pour que cet habitant d’une commune du sud de la Seine-et-Marne dérape à ce point ?

C’est ce que s’est évertué à essayer de comprendre le tribunal face aux explications « alambiquées » du prévenu.

Il y a quelques mois, lors de son interpellation, il avait mentionné une volonté de « l’éveiller ».

Cette fois, à l’audience, il assure que

« c’est une frustration sexuelle qui l’a poussé à faire ça ».

Une frustration qui serait liée à ses relations avec sa femme qu’il estimait manifestement insatisfaisantes.

« Je voulais qu’elle réagisse, qu’elle parle avec sa mère, avance-t-il. C’est débile d’avoir fait ça. Je n’ai aucune attirance pour les petites filles. » Il l’admet : « je ne tolérerais pas que ça arrive à mes enfants ».

La frustration sexuelle ça se règle entre adultes

Arnaud Faugère, le procureur de la république de Fontainebleau, n’a pas cru à ces explications qu’il juge « tarabiscotées ».

« La frustration sexuelle, ça se règle entre adultes »,

a-t-il asséné en s’adressant au prévenu, avant de requérir une peine de 15 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, son inscription au fichier des délinquants sexuels, le Fijais, et l’interdiction d’entrer en contact avec l’adolescente.

Sur ce dernier point, le prévenu a fait part de son souhait.

« Je voudrais la revoir pour lui expliquer. Je voudrais qu’elle me pardonne, que tout redevienne comme avant », a-t-il exprimé d’une voix égale.

Son avocate a bien tenté de convaincre le tribunal, non sans avoir rappelé l’évolution et la prise de conscience de son client.

« Ce n’est pas un prédateur. Il sait qu’il a traumatisé une jeune fille de 16 ans. Elle ne dit pas aujourd’hui qu’elle a peur, elle dit qu’elle est gênée. Il sait qu’il faut du temps mais il n’y a pas d’obstacle au nécessaire rétablissement du lien entre ce beau-père et sa belle-fille ». 

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