Sarthe | Six mois de sursis pour le papi récidiviste qui a agressé sexuellement sa petite-fille

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Pédocriminel En liberté

« Monsieur ne comprend pas les faits et ne les comprendra jamais »
Un septuagénaire habitant Mézeray, dans la Sarthe, a été jugé par le tribunal correctionnel du Mans jeudi 22 septembre 2022. Il lui est reproché d’avoir agressé sexuellement sa petite-fille, âgée de 14 ans.

« Ce n’était pas grand-chose, je lui ai caressé les seins une minute ou deux puis je suis parti, j’avais des courses à faire »,

a déclaré à la barre du tribunal du Mans,  B., 75 ans.

C’était le 1er août 2020. Esther (le prénom a été changé, ndlr), 13 ans, se trouve chez son grand-père à Mezeray, avec son père et sa sœur.

L’adolescente est assise sur un canapé, elle est en train de manipuler son téléphone lorsque son grand père lui passe la main sur les cuisses et lui pince les seins à travers ses vêtements.

Choquée, Ester se met à pleurer.

Sa petite sœur qui a tout vu va tout raconter à son père, qui porte plainte deux jours après.

Interrogé par les gendarmes, le vieil homme a indiqué :

« Son père aurait mieux fait de me disputer, au lieu de porter plainte. »

« Ça m’a pris comme ça »

Devant le tribunal, le retraité à la démarche pénible a reconnu les faits, sans toutefois les considérer comme une agression.

Interrogé sur les raisons de son passage à l’acte, il répond d’un ton léger : « Je ne sais pas, ça m’a pris comme ça. »

Déjà condamné pour des faits d’agression sexuelle en 1984 et de corruption de mineur en 2002, l’homme chez qui l’expert psychiatre a décelé « une attirance pour les jeunes adolescentes », a cessé de suivre des soins.

« Il ne comprend pas les faits »

« Monsieur ne comprend pas les faits et ne les comprendra jamais »,

a déclaré le procureur,

avant de requérir 8 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans, une obligation de soins, une interdiction d’exercer une activité avec les mineurs ainsi qu’une inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Déplorant que son client ait arrêté ses soins, Me Jennifer Neveu, l’avocate du prévenu, a plaidé pour une décision allant « dans le même sens » que le Ministère public et accompagnant son client vers une obligation de soins dans le cadre d’un sursis probatoire.

Six mois de prison

Reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, le septuagénaire a été condamné à une peine de 6 mois de prison avec un sursis probatoire de 18 mois.

En plus d’une obligation de soins, il a interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.

Son nom est par ailleurs inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

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