Saint-Sulpice-la-Pointe | Le papy pédocriminel actuellement jugé pour agressions sexuelles

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Pédocriminel En liberté

Quatre jeunes filles ont été victimes de leur grand-père pendant plusieurs années
photo d'une fillette de dos avec son nounours
Un homme de 84 ans a comparu ce mardi 16 novembre devant le tribunal de Castres (Tarn) pour agressions sexuelles sur ses petites-filles, lorsqu’elles venaient chez lui. Le délibéré sera rendu le 7 décembre prochain.

L’homme de 84 ans risque une peine de prison ferme.

C’est une famille entière et déchirée qui était installée sur les bancs de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Castres mardi après-midi. Tous étaient là pour une affaire d’agression sexuelle : quatre jeunes filles ont été victimes de leur grand-père pendant plusieurs années.

La première, Marie* avait 12 ans quand ça a commencé, 17 ans quand ça s’est arrêté.

Lorsqu’elle venait chez son « papy », à Saint-Sulpice-la-Pointe, il lui touchait parfois les fesses et les seins. Une fois, il a également essayé de l’embrasser sur la bouche. Des gestes déplacés, « sous le tricot et pas directement sous les vêtements » et « sans faire exprès » selon le grand-père, qui bien que difficilement, a globalement reconnu les faits.

Et puis, entre 2012 et 2018, c’est devenu presque routinier : chaque fois que Marie, aujourd’hui âgée de 21 ans, venait passer la journée chez ses grands-parents, son grand-père glissait sa main au niveau de son sexe, lui donnait des « petites tapes » sur les fesses, le tout en échange de quelques bonbons ou d’argent, sauf quand elle refusait de se laisser faire. Tout se passait dans le salon ou dans la chambre et parfois même au sous-sol de la maison.

À cette époque, la jeune fille s’était confiée à ses cousines, et toutes se sont rendu compte que leur grand-père leur faisait vivre la même chose.

Marie, à la barre du tribunal, a confié :

« On avait peur de le dire, on avait peur de ne pas être prises au sérieux et on ne voulait pas détruire la famille ».

Puis, elle a ajouté :

« Je n’attends rien de la justice, je veux juste que mon grand-père dise la vérité ».

Une vérité difficile à assumer pour le vieil homme, peu bavard lorsque la présidente s’adonnait à lui poser des questions un peu plus « sensibles » sur les faits. Et selon lui, ses petites-filles auraient « mal interprété ses gestes ».

L’individu, avant de demander pardon à ses victimes au bout de 2h30 d’audience, a affirmé :

« Je leur faisais juste pouet pouet ! On s’amusait c’est tout. Ce n’était pas sexuel ».

L’expertise psychiatre a révélé une frustration et des pulsions sexuelles ainsi que le profil d’une personne sexuellement attirée par des enfants.

La présidente a regretté :

« Vous n’avez aucune conscience des dégâts qu’un attouchement d’un grand-père sur sa petite-fille peut faire… À aucun moment vous regrettez ce que vous avez fait ».

L’un des avocats des parties civiles a déclaré :

« C’est une audience assez frustrante. Je regrette une attitude particulièrement fuyante de Monsieur. Il n’y a aucune forme de culpabilité face à ces enfances gâchée ».

Le procureur a déclaré :

« Il a semé la destruction, la tristesse et l’angoisse dans cette famille. Ses petites-filles lui faisaient confiance. Sur les questions qui dérangent, il ne sait plus et c’est facile. Je retiens que ces faits sont très graves. Et au regard du manque d’empathie et du manque de reconnaissance, je requiers une peine mixte soit 4 ans de prison dont 1 an avec sursis ».

Des réquisitions « qui ne tiennent pas compte de la personnalité de Monsieur », a regretté l’avocate de la défense, prônant le « risque zéro de réitération des faits » et relevant l’aggravation de l’état de santé de son client.

Elle a ajouté :

« Du sursis simple serait plus adapté ».

Le délibéré sera rendu le 7 décembre prochain.

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