Toulouse | Un septuagénaire condamné à 15 ans ferme pour le viol de sa fille alors âgée de 9 ans

Un homme âgé de 74 ans a été condamné vendredi soir à 15 années de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Haute-Garonne. Ce retraité était poursuivi pour le viol de sa fille.

L’affaire était jugée devant la cour d’assises de la Haute-Garonne./DDM, archives

Des faits qui auraient eu lieu quand la victime était âgée de 9 et 10 ans. Ces accusations portées à la connaissance de la justice en 2013 ont toujours été totalement contestées par l’accusé, soutenu par son épouse.

Cet ancien ingénieur spécialisé dans l’informatique a continué d’affirmer face aux jurés qu’il était innocent et que sa fille mentait.

Cette jeune femme, aujourd’hui âgée de 20 ans, a dénoncé les faits lors d’une rencontre avec une sage-femme alors qu’elle avait 16 ans.

Cette professionnelle a ensuite alerté le parquet qui a confié l’enquête aux gendarmes.

Lors de l’audience à huis clos, la victime a maintenu ses accusations de viol et d’agressions sexuelles malgré les dénigrements de son père et de sa mère.

«L’audience a été difficile mais la pression a été terrible pendant l’instruction, explique Me Malika Chmani, avocate de la jeune femme.

Ses parents ont tout fait pour la déstabiliser, l’accusant d’agressions sexuelles, la traitant de folle.»

Lors des débats, cette femme a reçu le soutien d’une de ses demi-sœurs.

Plus âgée, cette femme a affirmé avoir été, elle aussi, violée pendant son enfance par l’accusé même si elle a confié à la cour ne pas avoir «le courage» de déposer plainte.

Malgré la plaidoirie de Me Sylvain Rosenau, qui a récupéré le dossier seulement quelques jours avant l’audience, la cour d’assises a condamné l’accusé à 15 années de réclusion criminelle.

Il a déjà annoncé son intention de faire appel.

Mais vendredi soir, à l’issue du verdict, il est parti entre deux policiers et a été incarcéré pour la première fois.

«Pour ma cliente, l’essentiel était d’être enfin reconnue victime, note Me Chmani.

Aujourd’hui elle a été entendue.

Elle est soulagée.»

Source : La Dépêche

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