Saint-Pol-sur-Mer | Le pédocriminel multi-récidiviste Michel Ortet de nouveau au tribunal

hauLe Saint-Polois, auteur de plus de cinquante agressions sexuelles, avait été condamné à 20 ans de prison. Une nouvelle victime s’est fait connaître depuis.


Les faits

En 2011, l’affaire Ortet défraye la chronique. Ce quinquagénaire saint-polois est accusé d’avoir abusé plus de 50 enfants en 30 ans de temps.
En 2014, il écope de 20 ans de prison, la peine maximale dans ce genre de cas.
Depuis, une nouvelle victime s’est manifestée. Un procès aura lieu en décembre 2020.

En mars 2011, l’affaire Michel Ortet éclate.

La première victime qui dépose plainte
À l’époque, ce quinquagénaire saint-polois est mis en cause par un jeune garçon de 19 ans pour une série d’agressions sexuelles.
Cette première victime avait déposé plainte pour des viols qu’il subissait de Michel Ortet depuis l’âge de 11 ans. Rapidement, les enquêteurs de l’époque s’aperçoivent qu’ils ont affaire à un véritable prédateur sexuel. Une cinquantaine de victimes sont retrouvées pour des faits remontant jusqu’à la fin des années 1980.

Michel Ortet avait abusé de jeunes filles et garçons en profitant de sa proximité avec eux en tant que professeur de natation à Leffrinckoucke et de chauffeur de bus pour Dk’Bus.
La plupart des faits s’étaient déroulés dans son domicile de Saint-Pol-sur-Mer. Cinquante victimes identifiées, seulement cinq au procès
En 2014, l’heure du procès avait sonné.  Devant la cour d’assises de Douai, Michel Ortet écopait de 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale pour les faits qu’on lui reprochait. Il purge depuis sa peine en prison.
Malgré le nombre de victimes identifiées, seulement cinq s’étaient portées partie civile à cette époque.
Elles étaient assistées de maître Daniel Thienpont.

« Beaucoup d’entre elles ne voulaient pas assister au procès, se rappelle l’avocat. Ce n’est pas évident, lorsque vous avez construit votre vie, de replonger dans ce passé douloureux… ».

Nouveau procès à… Dunkerque

Pourtant, l’une d’entre elles a décidé de le faire, en déposant plainte après la condamnation de Michel Ortet.

« Ces faits ont été révélés après le procès de 2014, poursuit l’avocat qui assiste cette nouvelle victime. C’est une jeune femme cette fois, a révélé les faits et nous avons déposé plainte auprès du procureur. Le parquet a choisi de retenir la qualification d’agression sexuelle. »

C’est pourquoi, cette fois, Michel Ortet comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Dunkerque, et non devant une cour d’assises.
Malgré cette nouvelle révélation, le contexte de l’agression reste le même que celui des faits pour lesquels Michel Ortet a déjà été condamné.

Un homme « narcissique, obsédé par la chasse aux jeunes garçons »

Le Saint-Polois tissait un lien d’amitié avec ses victimes, qu’il rencontrait principalement dans les bus qu’il conduisait et, une fois que les enfants étaient en confiance, il les abusait sexuellement.
Lors de son procès en 2014, Michel Ortet avait évoqué des histoires d’amour partagées avec ses victimes, bien loin des viols et agressions à répétition qu’elles subissaient réellement.
Les experts psychiatres, qui l’avaient examiné à l’époque, évoquaient un « sens de la culpabilité à l’état embryonnaire » et un homme

« narcissique, obsédé par la chasse aux jeunes garçons ».

L’audience de ce nouveau chapitre de l’affaire Ortet devait avoir lieu ce mois d’avril, mais crise sanitaire oblige, le procès a été reporté au 14 décembre 2020.
Les autres points à savoir :

-Le détenu libérable en 2026
-Depuis sa condamnation à 20 ans de prison le 14 février 2014, Michel Ortet purge sa peine au sein de l’établissement pénitentiaire de Bapaume, dans le Pas-de-Calais.
-Aujourd’hui âgé de 65 ans, il pourrait ressortir en 2026, grâce aux remises de peine.

Mais ce nouveau procès et une éventuelle nouvelle condamnation, si le tribunal le condamne, repousseront cette échéance. Depuis son incarcération, Michel Ortet a une injonction de soins.
D’autres victimes peuvent encore se manifester. En droit français, les agressions sexuelles sur mineurs bénéficient d’un délai de prescription allongé.
En cas de viol, la victime peut porter plainte jusqu’à 30 ans après sa majorité.
Dans le cas d’agression sexuelle ou d’atteinte sexuelle sur un mineur de 15 ans, le délai est de 20 ans après la majorité de la victime.
Pour autant, aucune autre victime que cette jeune femme ne se serait manifestée depuis le procès.

Source : lepharedunkerquois.fr

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