Saint-Omer | Agression sexuelle sur sa demi-sœur, dix mois de prison ferme

Un jeune homme de 23 ans a été jugé coupable d’agression sexuelle sur sa demi-sœur, âgée au moment des faits de 5 ou 7 ans. Mardi 21 mars, devant les juges, il n’a pas pu vraiment expliquer son geste.

“Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête  », ne peut que répéter le jeune Audomarois qui comparaît devant le tribunal correctionnel.

Il est soupçonné d’agression sexuelle sur sa jeune demi-sœur – la fille de la compagne de son père. C’est cette dernière qui a surpris une conversation de l’enfant de 7 ans décrivant la scène qu’elle a vécue avec le jeune homme. Elle raconte également avoir visionné avec lui un film pornographique.

La fillette n’a pas su dater les faits précisément, le tribunal retient qu’elle avait entre 5 et 7 ans. Elle a raconté, qu’un jour où il la gardait, il l’a fait sauter sur lui, au niveau de son sexe. Une «  pulsion  », tente d’expliquer le jeune homme, 23 ans, qui ne s’est pas fait accompagner par un avocat. Ses rares paroles ne convainquent pas le tribunal. La présidente et les deux assesseurs tentent de lui faire préciser. «  Vous êtes attiré par les enfants ?  » «  Non  », souffle-t-il.

« Des dessins à caractère sexuel »

La petite fille ne va pas très bien, aujourd’hui.

«  Elle refuse de parler à un psychologue, elle fait des dessins à caractère sexuel  », souligne son avocat. « Je regrette qu’il n’y ait pas plus de remise en question  », déplore-t-il. «  Il n’a pas l’air de comprendre la gravité des faits  », abonde la procureur.

«  Ces faits extrêmement graves se marquent dans la mémoire des enfants  », lui adresse-t-elle, après avoir requis trois ans de prison, dont 26 mois avec sursis et mise à l’épreuve (pendant deux ans).

Le tribunal réduira de deux mois le quantum, mais maintiendra les dix mois de prison de ferme.

Suivant la demande de la partie civile, il devra régler, au titre du préjudice, 3 000 euros à l’enfant qu’il ne voit plus depuis la révélation des faits. Le jeune homme n’aura plus le droit d’entrer en contact avec elle ni d’exercer une activité avec des mineurs.

Nous n’indiquons pas le nom du jeune homme pour protéger l’identité de l’enfant.

Source: La Voix du Nord

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