Niort | Soupçonné de viols et d’agressions sexuelles sur ses deux belles-filles, l’homme avait déjà été condamné pour meurtre

Des crimes et des délits commis par personne ayant autorité, et alors que les victimes étaient âgées de moins de 15 ans

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L’homme est jugé cette semaine pour violences sexuelles sur ces deux belles-filles : il a été condamné, par le passé, pour meurtre et tentative de meurtre.

Déjà condamné pour meurtre, il est jugé à Niort pour viols et agressions sexuelles

Depuis le lundi 15 juin 2020 se tient, à huis clos au palais de justice de Niort, le procès d’assises d’un Châtelleraudais accusé de violences sexuelles en Charente-Maritime : il a été condamné, par le passé, pour meurtre et tentative de meurtre.

Au matin du lundi 15 juin 2020, ce natif de Châtellerault, dans la Vienne, a fait son retour dans le box des accusés, celui de la principale salle d’audience du palais de justice de Niort : c’est neuf mois après le verdict rendu à Saintes par la cour d’assises de la Charente-Maritime, une décision qu’il a contestée, et vingt-quatre ans après une condamnation pour meurtre et tentative de meurtre par strangulation en Dordogne.

L’homme, qui est dans sa 50e année, est jugé en appel, et donc en état de récidive légale, par les assises des Deux-Sèvres, présidées par Marie-Noëlle Billaud pour cette deuxième session de l’année 2020 :

Il est soupçonné de viols et d’agressions sexuelles sur ses deux belles-filles dans trois communes différentes de Charente-Maritime entre 2009 et 2015.

Des crimes et des délits commis par personne ayant autorité et alors que les victimes étaient âgées de moins de 15 ans, au tout début des violences sexuelles en ce qui concerne l’aînée.

En première instance, le quadragénaire avait écopé de quinze années de réclusion criminelle, la cour d’assises de la Charente-Maritime fixant à trois ans la durée d’incarcération supplémentaire encourue s’il venait à ne pas se soumettre à un suivi sociojudiciaire prévu pendant cinq années.

L’affaire avait été mise au jour, au mois de février 2015, par l’aînée des trois enfants de l’épouse d’alors du mis en cause, le couple ayant également eu un garçon ensemble : représentée pendant ce procès à huis clos par Me Olivier Martinez, du barreau des Deux-Sèvres, cette jeune femme aujourd’hui âgée d’une vingtaine d’années avait déposé plainte auprès de la gendarmerie de Melle, un secteur où elle résidait à l’époque.

Auditionnée pendant les investigations, confiées ensuite aux gendarmes de la Charente-Maritime, une membre de la famille des parties civiles avait déclaré qu’elle “avait toujours eu peur” de l’accusé.

Un autre témoin indiquera que le quadragénaire “paraissait être quelqu’un de violent qui pouvait se montrer très menaçant”.

Un autre encore confirmait qu’il était “porté sur la sexualité”.

De son côté, un psychologue évoquera une personnalité “laissant apparaître le profil d’un pervers narcissique”.

Le Châtelleraudais, lui, avait assuré que ses deux belles-filles avaient “menti” parce qu’elles “ne l’appréciaient pas”.

Cette théorie du “complot”, il l’aurait réfutée dès le lundi 15 juin 2020, du moins le terme, tout en continuant de nier et en faisant citer, par son avocat niortais Me Nathanaël Ormillien, des témoins allant dans ce sens.

Verdict attendu le jeudi 18 juin 2020. Frédéric Clot est l’avocat général et, en plus des deux victimes, leurs parents sont parties civiles.

 

Pourquoi n’y a-t-il qu’un “seul” procès à cette session d’assises ?

Initialement, cette deuxième session d’assises de l’année en Deux-Sèvres devait se tenir du lundi 8 au vendredi 19 juin 2020.

La pandémie de Covid-19 avait provoqué le renvoi, entériné de longue date, de la troisième affaire, un dossier de viol et d’agressions sexuelles imposées à une personne vulnérable perpétrés dans le département, l’accusé étant placé sous contrôle judiciaire : ce procès était prévu les jeudi 18 et vendredi 19 juin 2020.

Et puis, dans le courant du mois de mai 2020, c’est le premier procès, programmé du lundi 8 au jeudi 11 juin 2020, qui a été annulé : poursuivi pour des faits de tentative d’assassinat remontant au printemps 2013 sur le parking d’une discothèque de Thouarsais-Bouildroux, en Vendée, le mis en cause s’est finalement désisté de son appel.

Voilà pourquoi, au final, la session d’assises semble allégée, avec un dossier inscrit sur le rôle et dont les dates ont par ailleurs évolué : audiencé du vendredi 12 au mercredi 17 juin 2020 avec une pause le week-end, il se déroule finalement du lundi 15 au jeudi 18 juin 2020.

 

Source : lanouvellerepublique

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