Saint-Gaudens | Un père incestueux condamné en son absence à 18 mois de prison pour agression sexuelle sur sa fille de 8 ans

Ce prévenu de 50 ans, poursuivi pour agression sexuelle incestueuse sur sa fille, informe le tribunal qu’il ne viendra pas s’expliquer sur ses actes pervers.

Palais de justice de Saint Gaudens : Photo DDM Jal

Auditionné, il a toujours minimisé les faits. «Nous avons rencontré des difficultés pour le faire entendre», avance la procureur, «suite à plusieurs hospitalisations à Rodez et à Lannemezan».

Les faits ont été commis entre le 1er et le 31 juillet 2016 à Saint-Gaudens.

Ce père de famille qui a la garde principale de sa fille Alice (prénom changé), âgée au moment des faits de 8 ans et demi, et de son garçon de 7 ans, a franchi les limites de l’inacceptable.

Le soir, après avoir réveillé Alice, déjà couchée, il la conduit sur le canapé au prétexte de regarder la télé.

Là il se livre à des attouchements au niveau de la poitrine mais aussi au niveau du bas-ventre d’Alice, allant jusqu’à glisser un doigt dans son vagin, non sans avoir placé une couverture sur l’enfant au cas où son fils se lèverait et découvrirait ce type de scène pitoyable.

Alice se confie à son frère.

Tous deux tentent en vain de contacter le 119 pour dénoncer les faits. NdWP : Tout à fait étonnant !

Puis elle demande à sa mère si «un viol est un crime».

La mère présente au tribunal, s’en veut de n’avoir pas réagi immédiatement par rapport à cette triste allégation.

Dans un 2e temps, elle dépose plainte.

À la barre, elle évoque des symptômes post-traumatiques chez Alice suivie par un psychologue mais également dénonce des violences subies par le jeune frère.

Entendue par les enquêteurs, Alice détaille les faits corroborés par le récit de son frère.

Son père tentait de «l’embrasser sur la bouche avant de se livrer à ces attouchements».

Il intime à sa fille de ne rien dire.

Les psychologues s’étant entretenus avec Alice écartent une éventuelle affabulation et dénoncent des séquelles psychiques chez l’enfant qui ressent un sentiment d’insécurité à l’égard de son père.

Les enfants sont placés chez la mère.

L’expertise psychologique du père découle sur une injonction de soins.

La procureur évoque des aveux à minima.

Maître Collomb du barreau de Toulouse, pour la partie civile s’étonne de défaut de poursuite du père pour les violences exercées sur son garçon, et déplore l’absence du prévenu à cette audience :

«Ces enfants ont besoin d’un jugement pour se reconstruire et que leur statut de victime soit reconnu», conclut l’avocat.

La procureur détaille l’objet des poursuites, le viol n’a pu être retenu, l’examen médical n’a pas décelé de défloration.

Après délibéré, le prévenu est condamné à 18 mois de prison avec un sursis de 3 ans, comportant une obligation de soins et de travail.

Il devra verser 6 000 euros à sa fille et 800 euros pour frais de justice.

Source : La Dépêche

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