Portbail | Trois mois ferme pour agressions sexuelles sur une mineure déficiente mentale

Profitant de la vulnérabilité d’une jeune fille légèrement déficiente mentale, un homme lui a fait des attouchements. Il a été condamné à de la prison par le tribunal de Cherbourg.

TGI de Cherbourg. ©La Presse de la Manche

Ça s’est passé à Portbail (Manche), à l’été 2017. Une mineure de 17 ans, vulnérable parce que légèrement déficiente au niveau mental, a été victime d’attouchements de la part d’un homme, proche d’elle et en qui elle avait une confiance totale.

La gamine était loin mentalement de ses 17 ans.

Elle trouvait chez le prévenu et son épouse l’affection qu’elle ne trouvait pas chez elle.

Des témoignages d’affection, elle en avait besoin, et elle en donnait beaucoup.

Mais l’homme de la maison n’était pas sur un registre désintéressé.

À l’heure de la télé, les baisers de l’homme se posaient sur la bouche.

Le matin, il se couchait dans le lit de la jeune fille.

Sans rien faire, certes.

Il avait tout de même demandé à la gamine si elle voulait faire l’amour avec lui.

Plusieurs fois.

Elle lui envoyait des SMS affectueux, prétexte qu’il prenait pour lui proposer des relations sexuelles.

Elle aimait venir sur ses genoux.

C’est d’ailleurs au cours d’une de ces câlineries que l’homme s’est mis à caresser la poitrine et le sexe de la mineure.

Elle lui disait d’arrêter, mais il continuait.

Au tribunal de Cherbourg, mardi 8 janvier, la présidente met l’homme face à ses responsabilités :

“Vous l’avez trahie, alors qu’elle avait confiance en vous.

Le non ne vous suffisait pas ?”

Pour sa défense, il allègue :

” E’ r’était toujours sur moi. Alors… “

La présidente lui a rappelé qu’il s’agissait d’une fille vulnérable.

La mineure avait peur de la réaction de sa mère.

D’ailleurs, tant qu’elle n’avait pas vu les SMS de l’homme, elle n’a pas voulu croire sa fille.

Et puis, après, elle n’a pas voulu porter plainte non plus, « pour éviter la zizanie dans la famille ».

Après avoir insisté sur le courage de la mineure qui avait fini par dire les choses tout en s’exposant au rejet familial, le substitut du procureur a remis le prévenu devant ses responsabilités et a requis contre lui une peine de 8 mois de prison ferme.

J’en suis malade.

Je ne recommencerai jamais.

Il a été condamné à 3 mois de prison ferme (20 mois dont 17 avec sursis), peine accompagnée d’une mise à l’épreuve pendant 2 ans.

Il lui est interdit tout contact avec la jeune fille, et toute activité à destination de mineurs ou qui le mettrait en lien avec des mineurs.

Il devra régler à la jeune fille, aujourd’hui majeure, 2 500 € pour le préjudice qu’elle a subi, et 500 € pour ses frais de justice.

Le nom de cet homme est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : Actu

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