Saint-Gaudens | Un an ferme pour le chauffeur de bus prédateur sexuel

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“Il agissait comme un prédateur”
Du 1er janvier 2016, jusqu’à octobre 2020, Jacques, 50 ans, chauffeur de bus de ramassage scolaire, a abusé de cette posture pour séduire et harceler de jeunes collégiens et lycéens mineurs.

Le 16 mars 2020, à Saint-Gaudens, Thomas (*), 19 ans dépose plainte pour agression sexuelle et corruption de mineur.

Le cinquantenaire était aussi inscrit sur des sites de rencontres homosexuels, qu’il utilisait pour rencontrer et attirer ses victimes.

“Il agissait comme un prédateur”

condamnent les avocates des victimes, maître Grandjean et Jarlan-Soriano, elles ajoutent

“il repère ses proies, et avec une emprise certaine, parvient à les faire venir à son domicile et obtenir une relation sexuelle partagée”.

Selon le substitut du procureur, le prévenu “persuadé qu’il a été trop gentil”, joue les victimes dans cette triste affaire, feignant de ne pas comprendre les poursuites pour des relations certes avec des mineurs.

De son côté, Jacques estime que ces jeunes gens étaient “âgés de 15 ans, donc bénéficiant de la majorité sexuelle”.

Il écarte même le principe d’emprise prétextant “avoir le rôle de dominé dans la relation”.

Son attitude à la barre est déconcertante.

Quand une question le dérange, il la qualifie de “hors sujet”, il finit même par être recadré par le président.

Dans le déni et la mauvaise foi, il déclare :

“Je pensais qu’ils étaient majeurs, ce sont les conditions pour s’inscrire sur ces sites”.

Pourtant l’analyse téléphonique démontre que le prévenu avait connaissance de leur jeune âge.

Dans ce contexte pesant, maître Grandjean fait référence à “un délicieux pot de miel qui attire ses abeilles au physique de poupons”.

(*)Jori, présent à l’audience témoigne avec émotion du traumatisme subi.

“La liste est bien plus lourde”

avancent les deux avocates qui dénoncent l’absence de consentement de ces réelles victimes.

Le prévenu écope de 12 mois fermes, d’un suivi socio judiciaire de 5 ans, avec injonction de soins, inscription au fichier des délinquants sexuels, interdiction de contact, de paraître aux abords des établissements scolaires, et d’exercer définitivement une activité en relation avec des mineurs.

Il devra indemniser les victimes à hauteur de 2 500 € pour l’une et 2 300 € pour l’autre. (* Prénom modifié).

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