Saint-Eustache-la-Forêt | Le pédophile récidive sur sa petite-fille

Le grand-père profitait des visites de sa petite-fille de 12 ans à son père pour l’agresser sexuellement. Il n’en est pas à sa première fois.

Au fil de son procès, Hervé sert cette excuse déjà trop souvent entendue par le tribunal correctionnel du Havre. Il explique ainsi les attouchements sur sa petite fille, à Saint-Eustache-la-Forêt, dès janvier 2014 et jusqu’au 26 novembre dernier.

« Il se cache derrière son alcoolisme » déplore l’avocate de la victime âgée de 12 ans.

« Contrairement à bien d’autres avant lui, il a reconnu sans poser de difficultés », préfère retenir la défense.

Hervé, Havrais de 66 ans, est accueilli chez son fils parce que l’un et l’autre vivaient depuis quelque temps seuls. Durant les week-ends et les vacances, sa petite-fille vient au domicile.

Au petit-déjeuner, devant la télé, le grand-père impose ses mains baladeuses au niveau de la poitrine et du sexe.

« Toujours au-dessus des vêtements, se satisfait le prévenu. Ça n’est jamais allé au-delà. »

Il admet s’être glissé « une seule fois » dans le lit de sa petite-fille.

Elle a décrit bien davantage auprès des enquêteurs. Et, elle a évoqué des attouchements « deux à trois fois par week-end ». Hervé se souvient qu’elle résistait. Il continuait quand même.

« Les gestes pouvaient être appuyés. Ils ont fait physiquement mal quelques fois, martèle l’avocate représentant la petite. D’abord, elle n’a pas réussi à en parler. Elle ne voulait pas être « la honte de la famille ».

 C’est assez terrible. Aujourd’hui, elle a compris qu’elle ne devait avoir aucun sentiment de responsabilité. 

Hervé écoute. Il tente quelques regards en coin vers les parents de sa petite-fille présents de l’autre côté de la barre. Ils tournent la tête sans cesse. La victime n’est pas venue aujourd’hui. Elle était là lors de la première audience.

« Mais ça avait été trop difficile d’avoir l’image de son grand-père devant elle » indique son avocate.

Hervé devra verser 4 000 € de dommages-intérêts. Sur le plan pénal, il est condamné à purger trente mois de prison ferme. S’y ajoutent un suivi sociojudiciaire de cinq ans, une inscription au fichier des délinquants sexuels.

En 2012, il avait déjà été condamné par le même tribunal du Havre, déjà pour « agression sexuelle sur un mineur » de moins de 15 ans « par personne ayant autorité ».

À la fin de son sursis avec mise à l’épreuve, en janvier 2014, Hervé avait commencé les faits sur sa petite-fille.

Lors de sa précédente condamnation, il souligne qu’il n’avait pas eu l’obligation de respecter des soins.

Source : http://www.paris-normandie.fr/

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