Saint-Etienne-sous-Bailleul | Un récidiviste condamné à 8 mois de sursis pour pédopornographie

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Déjà condamné à 6 mois de prison avec sursis en 2009 pour téléchargement d’images pédopornographique
Un habitant de Saint-Etienne-sous-Bailleul condamné à 8 mois de prison pour détention d’images pédopornographiques. Il avait téléchargé des images de mineur à caractère pornographique.

Déjà condamné à 6 mois de prison avec sursis en 2009 pour téléchargement d’images pédopornographiques, l’homme, aujourd’hui âgé de 49 ans, connaissait parfaitement les dangers d’Internet.

D’où une longue mise en parenthèse de son comportement déviant.

Pourtant, du 18 au 24 mars 2020, il a été rattrapé par ses vieux démons.

Et ses écarts ont été immédiatement repérés par l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de Nanterre grâce au logiciel CPS (Child protection system) développé par une fondation basée aux États-Unis.

 

Sur l’ordinateur de sa mère

Ce logiciel opérant par mots-clefs a ainsi établi que des téléchargements pédopornographiques avaient été effectués par peer-to-peer (partage de fichiers) à partir d’une adresse IP utilisée par une sexagénaire de Saint-Étienne-sous-Bailleul, dans l’Eure.

Comme son fils habite toujours chez elle, l’enquête a été vite bouclée.

Reste que la perquisition s’est avérée décevante.

Le disque dur de l’ordinateur de la mère du suspect était en effet endommagé et inexploitable.

 

378 photos et une vidéo

Les autres PC, les CD et les clefs USB n’ont également rien révélé.

Néanmoins la surveillance de l’IP signalait 378 photos de mineurs et une vidéo.

Mieux, la liste d’attente de l’ordinateur principal mentionnait les mots « enfant » et « sexe ».

Enfin une image montrant un jeune de 12 ans dans une pose explicite a clairement été vue par l’OCRVP.

 

Il nie les faits

En garde à vue, le suspect a expliqué qu’il avait eu son premier rapport homosexuel alors qu’il était en 5e et que, depuis, il était attiré par les jeunes garçons prépubères.

Et cela pour une question d’esthétique. Par contre, il a farouchement nié les faits qui lui étaient reprochés.

Je reconnais mon éphébophilie mais je ne suis pas adepte de la pédopornographie.

Quand je vois un éphèbe, je le trouve beau et il n’y a rien de sordide.

Ce qui est sûr, c’est que ce n’était pas moi derrière cette adresse IP.

Il y a quelqu’un d’autre à la manœuvre.

Dix mois de prison avec sursis probatoire et diverses obligations ayant été requis par le parquet, l’avocate de la défense, Me Bellencontre, a demandé la relaxe en plaidant notamment :

« La question ne concerne pas l’attirance de mon client pour les enfants ou les éphèbes car il la reconnaît.

Par contre, on peut s’interroger sur une éventuelle coïncidence car les éléments de preuve manquent ».

 

Obligation de soins

Relaxé pour la diffusion d’images mais reconnu coupable pour l’importation, il a finalement été condamné à huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire de 2 ans avec obligation de soins.

Il est interdit de contacts ou d’activités avec des mineurs et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles est constatée.

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