Saint-Étienne-du-Rouvray | Un père libre alors qu’il agresse sexuellement sa fille

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Pédocriminel En liberté

Un père agresse sexuellement sa fille de 15 ans
enfant dans une petite pièce avec les mains levées pour échapper aux coups
Un père agresse sexuellement sa fille de 15 ans qui vient d’être victime d’actes similaires de la part d’un mineur.

Il n’y a pas besoin d’être particulièrement empathique pour sentir la souffrance de la victime de 19 ans, présente sur le banc du tribunal correctionnel de Rouen, à l’audience du 23 novembre 2020.

Son père, âgé de 53 ans, est renvoyé pour lui avoir, le 29 octobre 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray, touché la cuisse et massé les seins en lui passant de la pommade. Elle avait alors 15 ans et il était fortement alcoolisé.

« Tu as les mêmes seins que ta mère »,

lui aurait dit son père. Cette mère est, déjà à l’époque des faits, soignée en hôpital psychiatrique pour de graves troubles.

« Ce que ma cliente attend aujourd’hui, c’est d’être reconnue comme victime, mais aussi d’entendre les excuses de son père. Peu de temps avant cette agression, elle avait été touchée contre son gré par un mineur. Son père le savait »,

confie l’avocate de la partie civile.

« Et pourtant, elle a le courage de tout faire pour essayer de renouer une relation normale avec son père. C’est la dernière famille qui lui reste »,

ajoute-t-elle.

« Des actes destructeurs »

Sa cliente est recroquevillée, en larmes.

« Le comportement de monsieur à l’audience est problématique. Il se réfugie derrière l’alcool sans considération pour les conséquences des actes destructeurs qu’il a fait subir à sa fille »,

s’emporte le substitut du procureur.

« Mon client est simple, il ne cherche pas à feindre. Il était ce jour-là fortement alcoolisé. Ce n’est pas une excuse, mais c’est une explication. Il n’a pas perçu ses gestes comme des agressions sexuelles »

plaide l’avocate de la défense. L’expertise psychiatrique conclut à une absence de pulsion pédophile chez le prévenu. Il aurait été victime d’une altération du comportement, due à son addiction à l’alcool, qui l’aurait poussé à un acte incestueux. Le tribunal prononce une peine de 10 mois avec sursis. Sur insistance de la présidente du tribunal, le prévenu présente ses excuses à sa fille.

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