Saint-Etienne | Une lourde peine 25 ans de prison ferme pour le pédocriminel récidiviste
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 18/04/2024
- 09:13
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La famille de la principale victime a tenu à prendre la parole.
« Le procès devant la cour d’assises s’est tenu à huis clos, mais il faut que les gens sachent que cet homme est un prédateur sexuel. »
Le terme n’est pas neutre, le mot « prédateur » est revenu plusieurs fois à l’audience. Et c’est sans doute pourquoi l’accusé, Paul Z. (1), a été condamné à une lourde peine : 25 ans de prison.
« Une peine habituellement prononcée pour des crimes de sang », regrette son avocate M Élise Rey-Jacquot, qui a défendu ses intérêts avec son confrère M Yanis El-Okki.
Ce qu’on reprochait à l’accusé, c’est d’avoir ciblé des enfants ou des adolescents qui présentaient une légère déficience mentale, et dont les parents étaient séparés.
« Il se liait d’amitié avec le père pour abuser des enfants », résume un membre de l’entourage d’une victime qui a assisté au procès.
Un adolescent de 14 ans et deux sœurs de 8 et 11 ans ont été identifiés comme victimes.
L’homme de 47 ans, jugé pour « viols sur mineur », « récidive d’agression sexuelle » et « corruption de mineur », a toujours nié les faits.
« Il a dit que les victimes avaient dû le confondre avec un autre », ajoute le témoin.
Une attitude qui a déplu à la cour et aux jurés. D’autant que les experts qui l’ont vu ont dressé un tableau sombre : « structure perverse », « aucune prise de conscience »… Ils jugent le risque de récidive élevé, et c’est sans doute ce qui a pesé aussi pour qu’une peine aussi lourde soit prononcée.
La condamnation a satisfait les familles des victimes et leurs avocates, Mes Largeron, Sadurni et Suid-Vanhemelryck, qui n’ont pas souhaité s’exprimer. Il faut dire que l’accusé a fait appel de sa condamnation cette semaine. Il est donc de nouveau présumé innocent.
« Il n’y a aucun élément matériel pour corroborer les déclarations des victimes » ajoute Me Rey-Jacquot. « Il a été condamné uniquement sur des témoignages. »
Et elle entend bien infléchir la décision de la future cour d’assises qui aura à rejuger son client.
Le deuxième procès devrait se tenir à Bourg-en-Bresse, devant la cour d’assises de l’Ain, « d’ici dix à douze mois ».
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