Saint-Denis | Six mois ferme pour le retraité amateur de photos pédo-pornographiques

Le retraité sexagénaire a été condamné à une peine de prison ferme pour avoir partagé sur internet en 2015 des images pédo-pornographiques qu’il avait lui-même téléchargées.

Les forces de l’ordre patrouillent aussi sur internet.

Jean-Paul A. l’a appris à ses dépens.

Le 5 octobre 2015, ce retraité dionysien de 67 ans a vu les gendarmes perquisitionner son domicile dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de détention et de diffusion d’images pédo-pornographiques.

Entre les mois d’avril et d’août de cette année-là, les cyber-enquêteurs s’étaient rendus compte qu’il avait proposé au téléchargement 20 fichiers à caractère pédo-pornographiques en mode peer-to-peer, c’est-à-dire entre internautes via un logiciel spécifique.

Il leur a suffi de se tourner vers le fournisseur d’accès internet pour identifier le suspect et récupérer son adresse.

Les gendarmes ont dû être étonnés de tomber sur cet homme sans histoire et d’un âge avancé.

Ils ont récupéré l’ordinateur du mis en cause mais aussi deux disques durs.

Sur le premier, des fichiers pornographiques divers ont été retrouvés.

C’est sur le second qu’ont été découvertes les images mettant en scène des mineurs dans des scènes pornographiques.

Jugé hier après-midi au tribunal correctionnel de Saint-Denis, le sexagénaire venu avec une proche à l’audience s’est très maladroitement défendu.

”C’est fait, c’est fait !”,

lancera sèchement l’homme aux petites lunettes et au crâne dégarni.

Ce qui a eu le don d’agacer le président du tribunal.

”Ce sont des faits très graves, le tribunal ne peut pas se contenter de cette réponse, monsieur !”

L’intéressé répondra par un haussement d’épaules.

En garde à vue, Jean-Paul A. avait été un peu plus loquace, reconnaissant les faits tout en contestant toute tendance pédophile.

Oui, il gardait de tels fichiers,

”mais de là à dire que je les cherchais sur internet, c’est un peu exagéré”.

”Ces faits sont inquiétants et peuvent ouvrir la voie sur d’autres faits.

D’ailleurs vous êtes grand-père, vous avez des petits enfants…”, lui a-t-on fait remarquer.

”Je le regrette sincèrement, mais maintenant je ne peux plus rien faire”, a rétorqué le sexagénaire.

”Qu’est-ce que vous regrettez réellement ?, lui demandera la vice-procureure Véronique Maugendre.

D’être là aujourd’hui ou d’avoir téléchargé ces fichiers ?”

La parquetière a requis une peine d’un an de prison avec sursis mise à l’épreuve avec obligation de soins et inscription au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Le tribunal est allé au-delà en prononçant une peine d’un an de prison dont la moitié ferme.

Une peine aménageable qui a évité hier à ce grand-père d’aller directement en prison.

Source : Clicanoo

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