Saint-Denis | 2 ans de sursis pour un avocat dionysien accusé d’agressions sexuelles incestueuses
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 03/12/2023
- 12:15
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Gabriel A., un avocat dionysien, était à la barre de la Cour d’appel le 12 octobre dernier.
Poursuivi pour avoir agressé sexuellement pendant plus de quatre ans la fille de sa compagne de l’époque qui avait 8 ans lorsque les faits ont commencé, la robe noire a été condamnée en première instance par le tribunal correctionnel de Saint-Denis en octobre 2022.
En 1995, le mis en cause venait de se mettre en couple avec la mère de la victime supposée.
Les premiers gestes incestueux se seraient produits à la faveur d’un massage.
Les attouchements s’étaient répétés régulièrement sur le tapis du salon ou dans la piscine du domicile familial.
La fillette était également prise en photo de façon suggestive.
Âgée de 24 ans en 2011, elle avait franchi le pas et dénoncé les faits.
Au cours de l’information judiciaire ouverte en 2018, le mis en cause a toujours nié les faits comme lors des confrontations avec son accusatrice et de son premier procès.
Pour la robe noire inscrite au barreau de Saint-Denis depuis 1977, il s’agirait d’une vengeance par jalousie orchestrée par son ancienne compagne, une version plaidée par son conseil parisien.
Une nouvelle fois, la victime a fait face aux magistrats avec constance et dignité « sans en rajouter », a fait remarquer le parquet général.
La trentenaire désormais ostéopathe a expliqué qu’elle avait essayé de vivre avec ce qu’elle avait subi sauf que « la vie, ce n’était pas la vie ».
Son avocat, Me Georges-André Hoarau, a fait remarquer à la Cour qu’aucune association de lutte contre l’inceste n’était présente aux côtés de sa cliente malgré ses démarches.
Pas la peine, a répondu en creux la défense de Gabriel A., celui-ci n’étant atteint d’aucune pathologie et certainement pas de pédophilie.
« Il faudrait être dingue pour aller tripoter une gamine de 8 ans », a tonné la robe noire parisienne.
L’avocate générale a requis 3 ans de prison dont un avec sursis.
Une peine ferme non aménageable « vu le positionnement du prévenu », a précisé Nathalie Leclerc’h.
Gabriel A. est condamné à 2 ans de prison entièrement assortis d’un sursis probatoire, d’une interdiction de contact avec la victime et une inéligibilité de 5 ans.
La cour d’appel prononce son inscription au fichier des délinquants sexuels.
« C’est désormais au conseil de l’ordre des avocats de décider si Me A. peut encore exercer », a indiqué le bâtonnier Me Georges André Hoarau.
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