Saint-Brieuc | Un an de prison pour agressions sexuelles incestueuses

Le tribunal correctionnel a condamné un homme à un an prison pour des agressions sexuelles incestueuses commises sur sa nièce

© LOIC VENANCE : AFP:Archives

« J’ai pas perçu la portée de tout ça. J’ai jamais voulu faire de mal… » se défend le prévenu pressé de questions par la présidente du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Poursuivi pour avoir agressé sexuellement trois fillettes de son environnement familial, l’homme reconnaît uniquement des caresses sur sa nièce. Alors que la fillette avait vidé son sac lors de son audition en larmes devant les gendarmes. Une parole crédible pour l’avocat de la partie civile. « Une enfant de 8 ans qui ne connaît pas la sexualité ne peut pas inventer », avance le défenseur. Elle avait raconté les faits d’agressions sexuelles aux enquêteurs après la révélation des deux autres fillettes, qui elles affirmaient avoir été victimes une fois des agissements de cet homme lors d’un repas de famille.

Lors de la garde à vue et devant le juge d’instruction, le prévenu de 33 ans a reconnu des agressions sexuelles sur sa nièce confiée par sa sœur le week-end ou pendant des vacances scolaires.

« Pour éviter la confrontation avec ma nièce »

Des faits qui se seraient produits chez lui durant trois ans. Devant les gendarmes de Lannion, cet homme qui vit seul a avoué ses gestes. Pourquoi ce revirement à l’audience. L’homme se perd dans des explications assez peu convaincantes. « J’ai inventé tout ça aux gendarmes. » ; « Pourquoi ? » insiste la présidente. « J’ai dit des choses pour éviter la confrontation avec ma nièce ». Elle poursuit son interrogatoire. « Toucher le sexe de l’autre c’est normal ? » ; « Je voyais pas ça si grave » répond l’oncle.

« Il minimise les faits. Il reconnaît une petite agression sexuelle, explique la procureure. Il dit : je pensais lui faire du bien. En quoi une agression sexuelle fait du bien ? enchaîne la magistrate qui lui reproche son absence d’empathie. Il ne se pose pas la question de savoir comment les victimes vont vivre. »

Elle requiert trois ans de prison. Plaidant la relaxe pour les agressions sur les deux fillettes, l’avocate du prévenu estime que son client « a besoin de se soigner. Et de reprendre un travail ».

Le tribunal le condamne à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour agressions sexuelles incestueuses.

Et à verser 8 000 € à la victime et prononce la relaxe au bénéfice du doute pour les deux autres fillettes.

Source : ouest-france.fr

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