Rouen | Un jeune pédophile reste libre avant son procès

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Pédocriminel En liberté

Risque de réitération voire dangerosité
1 500 fichiers pédopornographiques, des vidéos de membres de son entourage, 12 plaintes dont une pour viol sur une enfant âgée de 3 ans : ce Cauchois âgé de 24 ans, au bord des larmes à la barre de la chambre de l’instruction de Rouen, mercredi 5 janvier 2022, ne voulait pas retourner en détention.

Perversité pédophile et voyeuriste selon les experts, risque de réitération voire dangerosité : à 24 ans, ce jeune cauchois, ancien technicien pâtissier, demande à ne pas retourner en détention avant d’être jugé par une juridiction criminelle de Seine-Maritime pour viol sur mineur de moins de 15 ans, agression sexuelle, détention et enregistrements d’images à caractère pédopornographique et portant atteinte à l’intimité de la vie privée.

« J’ai pas envie que ça recommence »

Natif de la région havraise, sneakers bleu marine, cheveux blonds et courts, il se présente libre (mais sous contrôle judiciaire) devant les juges de la chambre de l’instruction de Rouen, mercredi 5 janvier 2022.

« J’ai conscience des faits graves que j’ai commis mais aujourd’hui, vous avez devant vous quelqu’un de différent qui compte vraiment se soigner et ne plus entrer en contact avec des mineurs,

explique-t-il tout penaud.

J’ai pas envie que ça recommence ni de faire d’autres victimes »,

jure-t-il aux bords des larmes.

Attouchements et viol sur sa très jeune cousine

Incarcéré le 7 mai 2021 puis remis en liberté le 17 décembre dernier, ce jeune homme qui présente bien montre un autre visage à la lecture de l’enquête menée par les gendarmes.

Pendant plusieurs années, il a filmé à leur insu, dans leurs salles de bains, grâce à de petites caméras, des femmes de son entourage familial.

Il est également accusé d’avoir réalisé des attouchements sexuels sur sa cousine en 2015 et 2016.

La victime avait alors 3 et 4 ans.

Des viols que l’accusé a filmés.

Il nie la pénétration digitale.

La vidéo, la nudité volée et les enfants déshabillés, un triptyque qui structure son être :

« dès l’âge de 12 ans, il filmait déjà des femmes en cachette »,

s’émeut l’avocate générale Claude Ruard.

C’est à la faveur d’une intervention sur son ordinateur portable que le pot aux roses sera découvert.

S’ensuit une première plainte (puis 11 autres au final, toutes émanant de son entourage) en juin 2020 qui conduit les gendarmes à fouiller le disque dur.

Les enquêteurs mettent au jour les vidéos pré-citées ainsi que 1 500 fichiers à caractère pédopornographique.

Une seconde perquisition révélera également des documents de même nature dans un ordinateur qu’il venait d’acheter après la saisie du premier !

« Son maintien en détention provisoire est justifié : il apparaît comme quelqu’un de manipulateur et, surtout, son incarcération évitera une possible récidive,

requiert le ministère public.

Il est évident qu’il ne va pas nous dire aujourd’hui qu’il va continuer ».

Pour Me Myria Le Petit,

« mon client a toujours été honnête en garde à vue et devant le juge d’instruction, il a reconnu l’ensemble des faits.

Il fera tout ce qu’il peut pour mettre fin à tout cela, pour rassurer la société et la justice même s’il sait qu’il sera ultérieurement jugé et reconnu coupable.

Ses sept mois en détention ont pu changer cet homme ! »

Les juges de la chambre de l’instruction ont décidé de lui faire confiance : s’il se tient à carreau, l’accusé attendra son procès devant une cour criminelle chez ses parents.

Mais interdiction pour lui d’utiliser Internet.

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