Rouen | Pédocriminel en liberté ! Il touche le sexe d’un enfant à la piscine

Un homme de 70 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Rouen, le mercredi 27 novembre 2019 pour avoir procédé à des attouchements sexuels sur un mineur de 11 ans. Récit.

Attention Danger Pédocriminel en liberté !

Mercredi 27 novembre, un septuagénaire a été condamné au tribunal de Rouen (Seine-Maritime), pour avoir procédé à des attouchements sexuels sur un mineur de 11 ans à la piscine d’Elbeuf.

C’est le 6 avril 2019 que les parents de Théo*, 11 ans, déposent plainte, à la suite des révélations de leur fils. L’enfant explique aux enquêteurs avoir subi des attouchements sexuels quatre jours plus tôt, à la piscine d’Elbeuf, par un « vieux monsieur » après son cours de natation.

L’enfant se réfugie dans une douche

Il indique qu’il pour habitude de jouer avec cet homme après les cours, et qu’il a remarqué progressivement « des comportements déviants auparavant », sans pour autant avoir acquis la certitude de « la nature des gestes de celui-ci », précise la présidente.

Le 2 avril, lorsque le maître nageur a demandé aux enfants de se rendre à la douche après avoir joué dans le bassin, et tandis que Théo s’apprêtait à sortir de l’eau, l’homme lui a retenu la jambe, et posé sa main sur le sexe. L’enfant décide de se réfugier dans une douche individuelle et de s’y enfermer, mais l’individu revient à la charge et frappe sur la porte. Théo finit par lui ouvrir,

« et là il m’a posé la main sur mon sexe »,

décrit-il en présence d’un autre enfant. Après les faits, Théo en parle avec ses amis du cours de natation et à une amie du couple, venue le chercher.

Trois enfants sont entendus, tous confirment avoir reçu la confession de Théo, et l’un d’eux indique avoir vu le « vieux monsieur » rentrer dans la douche du mineur. Grâce aux témoignages mais également au listing de présence, Lucien* est identifié.

Convoqué et placé en garde à vue, il nie dans un premier temps tout geste déplacé vis-à-vis de Théo, puis dans une seconde audition, reconnaît avoir joué comme d’habitude avec le jeune. Il concède avoir eu « un geste déplacé » vis-à-vis de celui-ci. Examiné par un médecin, Théo se voit prescrire cinq jours d’incapacité de travail.

« Une grosse bêtise »

À la barre, Lucien reconnaît les faits qui lui sont reprochés :

« J’ai posé ma main volontairement pendant environ dix secondes sur le sexe de ce jeune, je ne sais pas ce qui m’a pris ; je n’avais jamais fait cela avant, j’ai fait une grosse bêtise. Je m’en veux énormément, je m’excuse auprès de lui et de ses parents »,

explique-t-il.

Dix secondes, c’est très long monsieur, c’est dix secondes de trop, lui fait remarquer le tribunal.
L’expert psychiatre conclut à l’absence de maladie mentale, mais s’interroge sur une éventuelle « frustration sexuelle » du prévenu.

L’expert ayant rencontré le jeune conclut de son côté à un état de fragilité, de chaos psychique, Théo faisant des cauchemars extrêmement violents, et ayant une faible estime de lui. Les parents de Théo, présents à l’audience, indiquent que leur enfant est encore choqué et traumatisé par cette agression.

« C’est un cataclysme pour ce jeune homme et sa famille »,

tonne l’avocat du mineur et de ses parents, qui considère que Lucien a agi

« par pulsion sur un enfant de 11 ans ».

Il indique que Théo est encore à ce jour traumatisé par cette agression, « incapable d’aller à la piscine ». Un suivi psychologique a été mis en place depuis les faits.

Il demande réparation du préjudicie subi par Théo, et la somme de 10 000 euros de dommages et intérêts.

« Fait extrêmement traumatisant pour un enfant »

Pour le ministère public,

« il s’agit d’un fait extrêmement traumatisant pour un enfant, qui aura des conséquences éventuelles sur son avenir ».

Il s’inquiète de l’absence d’explications du prévenu, et d’une éventuelle récidive, requérant la peine de huit mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obligation de soins, d’indemnisation des parties civiles et interdiction de paraître dans tout lieux fréquenté par des mineurs.

Il demande par ailleurs son inscription dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

« Il s’agit d’un fait isolé »

Selon l’avocat de Lucien, son client n’est pas un prédateur sexuel, et n’éprouve aucune attirance pour les enfants : « Il s’agit d’un fait isolé ».

Il revient sur les aveux « tardifs » de son client, et les explique : « Il était dans le déni, car c‘était difficile pour lui à admettre, à tel point qu’il a tenté de mettre fin ses jours de manière médicamenteuse ». Il assure que son client est suivi par un psychiatre depuis les faits. Il demande à ce que l’interdiction demandée par le ministère public ne soit pas prononcée.

Le tribunal déclare le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés, et le condamne à six mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obligation de soins, d’indemnisation de la victime et l’interdiction de se rendre à la piscine d’Elbeuf. Lucien est également inscrit au fichier des délinquants sexuels, et devra verser 3500 euros de dommages et intérêts à la jeune victime.**

*Les prénoms ont été modifiés
** Cette peine est susceptible d’appel. Toute personne est présumée innocente tant que toutes les voies de recours n’ont pas été épuisées.

Source : actu.fr

Source(s):