Angers | Soupçonné d’agression sexuelle, le septuagénaire nie

A 40 ans il dénonce le septuagénaire chez qui il vivait à l’époque, il aurait abusé de lui à 4 ans

Vendredi 11 septembre, le désormais septuagénaire soupçonné d’abus sexuel sur un mineur aujourd’hui quadragénaire était à la barre du tribunal d’Angers.

« L’abus se produit dans un climat de confiance et d’affection. »

L’ambiance était lourde, vendredi 11 septembre, à la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire d’Angers.

Le procès ne concerne qu’une seule victime, l’un des petits-fils de la personne chez qui le prévenu a vécu pendant près de trente ans.
Cependant, l’affaire est inévitablement colorée par les dépositions de ses cousins, cousines mais aussi sœur qui déclarent quasi unanimement les mêmes faits.

« Quelqu’un qui faisait partie de la famille »

L’homme qui a aujourd’hui 40 ans déclare avoir subi divers attouchements sexuels de ses 4 ans à ses 13 ans, entre deux et quatre fois par semaine.

C’est une grave dépression en 2011, à la naissance de sa fille, qui le pousse pour la première fois à en parler. Selon lui, ce qui l’a fait garder le silence

« c’était le sentiment de honte, de culpabilité. Et puis dans un premier temps je pensais que c’était normal ».

Celui qui est qualifié de marginal par les adultes est, pour le petit garçon de l’époque considéré comme son oncle.

Quelqu’un « que j’aimais beaucoup à l’époque, qui faisait partie de la famille ».

Le contexte est central dans cette affaire. L’homme vivant au domicile de la grand-mère avait-il réellement autorité sur le petit garçon ?

« Il est dans un mode de dénégation »

affirme la procureure Carol Dugast.

Désormais septuagénaire, l’homme nie tout en bloc. La présidente Catherine Ménardais le somme d’ailleurs de ne pas « noyer le poisson » et de répondre à ses questions de manière claire.

Pour cause, ce dernier ne cesse de se dérober, de se victimiser en estimant être victime d’une « cabale ».

« Là vous vous apitoyez sur votre sort. Quel serait l’intérêt des victimes d’inventer ça ? ».

Décision le 30 octobre

L’avocat de la défense, Me Romaric Raymond, ne remet pas en cause la crédibilité de la victime, mais soulève un élément particulièrement important :

l’action publique pourrait être éteinte si le prévenu n’avait pas réellement autorité sur le garçon, et rappelle qu’il faut

« s’imaginer les conséquences une seule seconde qu’il soit réellement innocent».

La procureure quant à elle requiert 20 mois d’emprisonnement dont 10 avec sursis simple.

Le tribunal a mis la décision en délibérée afin d’examiner au mieux le dossier. La décision sera rendue le 30 octobre.

 

source : ouest-france

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