Le Havre | Le voisin agressait sexuellement la petite fille

Le Havrais de 70 ans a l’interdiction de revenir sur les lieux des caresses imposées et de fréquenter les jardins publics.

Photo d’Illustration | Le prévenu était absent à l’audience correctionnelle

Les parents de la jeune victime ne souhaitent pas de dommages-intérêts. Mais ils ont deux requêtes auprès des juges correctionnels. Que le prévenu n’approche plus leur fille et qu’il suive des soins.

Selon un témoin qui assiste à la scène du 5 octobre 2016 au Havre, la jeune fille de 11 ans joue dehors, près du logement de ses parents, quand le voisin l’aborde.

Rapidement, sa main passe au niveau du sexe de la gamine, par-dessus ses vêtements. Et, l’homme de 70 ans semble « trouver cela normal », décrit le témoin. Ce dernier rapporte la scène au père. La mère recueille la parole de leur petite.

Un homme « un peu fruste »

D’abord, on envisage de ne pas aller plus loin. Par crainte que le geste ait mal été interprété. Seulement, la famille apprend qu’une autre enfant aurait pu être victime elle aussi.

En garde à vue, le septuagénaire conteste. Il se souvient courir après la jeune fille et l’attraper « pour jouer ». Là, elle aurait pleuré sans qu’il comprenne pourquoi. Puis, le suspect répond que « peut-être » elle ne ment pas.

Quand le policier face à lui « lève la voix », comme mentionné clairement au procès-verbal, le gardé à vue est davantage dans l’aveu.

L’expert le décrit comme « un peu fruste », mais il ne présente pas de dangerosité « psychiatrique » ou « criminologique ».

Le Havrais a deux antécédents au casier, sur fond d’alcool.

« Quand je lui ai dit que je ne voulais plus le voir, il m’a dit qu’il n’avait rien fait et qu’il continuera à venir s’il le veut », rapporte le père aux juges havrais.

Interdiction de paraître dans les parcs et jardins

Reconnu coupable d’« agression sexuelle » sur un mineur de moins de 15 ans, le prévenu est condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

Il aura à suivre des soins psychiatriques et en lien avec l’alcool durant deux ans.

Pendant cette même période, il aura l’interdiction « de paraître aux lieux des faits et dans les squares et jardins publics du Havre ». Des mesures dont aura à être informé l’intéressé.

Il ne s’est pas présenté à l’audience.

« Je ne le vois plus du tout. Depuis six ou huit mois, je ne l’ai pas recroisé », s’est satisfait le père de la victime.

Source : Paris Normandie

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