Rennes | Six ans de prison pour agression sexuelle sur sa belle-fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/01/2020
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Un homme de 46 ans a écopé de 6 ans d’emprisonnement dans une sordide affaire d’agression sexuelle sur sa belle-fille. Des faits qui se sont déroulés durant 4 ans
Un homme de 46 ans a écopé de 6 ans d’emprisonnement dans une sordide affaire d’agression sexuelle sur sa belle-fille.
Monique V. rencontre Yves. P. (prénoms d’emprunt) sur un jeu en ligne en 2006. Ils emménagent ensemble un an après à Domloup, avec la fille de Monique V, Sandra
La famille mène une vie tranquille, et Yves P. est un beau-père exemplaire, investi dans l’éducation de la jeune fille. Mais tout bascule en juin 2010.
La mère de Sandra, malade, se couche tôt. L’homme et la jeune fille se retrouvent souvent seuls dans le salon.
Ce soir-là, Sandra compare l’homme à son père. Yves P. lui rétorque alors que son père « ne ferait pas ça » et commence à lui caresser la poitrine.
La jeune fille fuit dans sa chambre, mais l’homme la rejoint et poursuit ses gestes.
Quatre ans sans rien dire
Les caresses et attouchements se transforment au fil des années en relations sexuelles quotidiennes. Sandra ne dit rien dit à sa mère, psychologiquement fragile, pour ne pas mettre en péril leur nouvelle vie.
Une véritable emprise psychologique
En juillet 2014, Sandra obtient son bac. Elle poursuit ses études supérieures hors du domicile familial. Lors d’un week-end chez sa grande sœur en janvier 2015, elle se confie et raconte son calvaire. Elle lui demande de garder le secret.
Mais le 6 avril 2015, la grande sœur de la victime dévoile la situation à sa mère. S’ensuit un dépôt de plainte. L’homme avoue les faits en garde à vue. Il est placé sous contrôle judiciaire le 26 janvier 2016.
« L’école, c’était mon espace personnel »
L’audience a eu lieu lundi 20 janvier devant le tribunal correctionnel de Rennes.
La jeune femme dénonce à la barre l’emprise d’un homme manipulateur.
Elle évoque un espionnage de son téléphone et de son ordinateur de la part de son beau-père, qui est ingénieur-informaticien.
Elle affirme que ce dernier se connectait via des logiciels tiers pour « garder le contrôle » sur sa vie.
Sandra évoque son seul refuge : « L’école, c’était mon espace personnel. »
Le procureur dénonce l’invasion psychique et corporelle du prévenu sur la victime, qui va jusqu’à la rejoindre dans sa chambre, la porte étant « un rempart vite abattu ».
L’avocate de la jeune femme estime à environ 1 300 les atteintes sexuelles subies par sa cliente, âgée de 15 ans au début des faits.
L’homme de 46 ans parle d’une relation amoureuse consentie « entre deux adultes » avec sa belle-fille.
Il déclare également être « amoureux de Sandra et sa mère ».
Il évoque une découverte de sa sexualité tardive et l’impression de redevenir adolescent lorsqu’il s’adonne à des relations sexuelles avec sa belle-fille.
Selon l’expertise psychologique, le prévenu est conscient de ses actes mais peine à admettre une relation incestueuse.
Inscrit au fichier des délinquants sexuels
Yves P. écope d’une peine de 6 ans de prison ferme. Il est soumis à 4 ans d’obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact avec Sandra.
Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels et devra verser 22 500 € d’indemnités à la victime pour le préjudice subi.
(1) prénoms d’emprunt
Source : Actu.bretagne
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