Rânes | Deux cousins violent une adolescente de quinze ans

Deux cousins violent une adolescente à Rânes (Orne). L’un d’eux, un homme de 26 ans, a été jugé par le tribunal d’Argentan, ce mardi 30 juin 2020.


©Hadj/Sipa

Un jeune homme de 26 ans a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal d’Argentan (Orne) pour le viol d’une fille de quinze ans.

Son cousin mineur sera jugé par le tribunal pour enfants d’Alençon.

Le 13 décembre 2016, une femme dépose plainte à la Gendarmerie de Gif-sur-Yvette (Essonne) pour des faits d’agressions sexuelles qui ont été commis sur sa fille alors en vacances chez son père à Rânes.

L’adolescente explique que deux garçons lui ont volé son téléphone et l’ont obligée à pratiquer une fellation si elle voulait le récupérer.

Elle raconte qu’elle était en vacances chez son père et qu’elle rencontrait régulièrement deux amies.

Ce soir du 27 juillet 2016, elle se trouvait seule sur un banc, écoutait de la musique en pleurant car elle venait d’apprendre le décès d’un ami.

Deux garçons sont venus s’asseoir près d’elle et ont commencer à lui raconter leur vie.

Après deux heures de conversation, le prévenu use d’un subterfuge pour s’isoler dans un champ.

 

Son téléphone contre une fellation

Il lui vole son téléphone et lui dit que si elle voulait le récupérer, elle devait leur faire à chacun une fellation.

Durant quinze minutes, elle va tenter en vain de le récupérer expliquant qu’elle avait quatre ans de sa vie dans ce smartphone.

Elle cédera à ses agresseurs et s’exécutera à deux reprises pour récupérer son téléphone.

Les deux hommes iront même jusqu’à écrire sur les murs de l’abri bus tout ce que cette jeune victime leur a fait et ce qu’ils lui feront.

Les investigations menées conjointement avec les gendarmes d’Argentan leur permettront d’identifier ces deux violeurs qui sont deux cousins.

Le plus âgé est aujourd’hui cité devant le tribunal d’Argentan, le plus jeune, toujours mineur, a été convoqué devant le tribunal pour enfants d’Alençon mais lui non plus n’a pas daigné se déplacer.

Un renvoi a été prononcé au mois de septembre 2020.

Le prévenu, un habitant de Lougé-sur-Maire, reconnaît matériellement les faits et explique qu’elle aurait très bien pu partir sans son téléphone.

 

Il pensait que c’était une fille facile

Il n’avait pas conscience qu’il s’agissait d’un viol et pensait que c’était une fille facile.

Son cousin confirme les dires et avaient tous deux l’intention de profiter d’elle dès le début de leur rencontre.

Morgan Paumard, aujourd’hui âgé de 26 ans, est, malgré son jeune âge, déjà connu des services de justice puisque son casier judiciaire comporte depuis 2015 quatre mentions pour violences, vol, dégradations et usage de stupéfiants.

Une expertise psychiatrique révèle une immaturité et une intolérance à la frustration sans anomalie mentale.

L’avocat de la victime se déclare en colère face l’absence du prévenu.

La justice, il n’en a rien à faire, de la victime également. Ce déni est inadmissible. »

Il rappelle qu’elle n’avait que quinze ans à l’époque des faits qui ont été un véritable cataclysme pour elle et souligne qu’il s’agit d’un viol en réunion qui a été correctionnalisé avec l’accord de la victime.

L’esprit du viol est bien caractérisé pour le prévenu.

 

Comportement ignoble

Son cousin n’est que le suiveur et ensemble, pendant deux heures, ils vont préparer ce viol.

Ce conseil revient avec détails sur le comportement ignoble de ses agresseurs.

Il sollicite des indemnités de 15 000 € pour la victime, pour les parents 4 000 € et 1 500 € pour les frais de justice.

Elle commence à comprendre que par votre décision, vous pourrez l’accompagner dans cette volonté de s’en sortir. »

Le ministère public regrette l’absence du prévenu et ne voit pas d’autre mot qu’ignoble pour ces faits.

Il rappelle qu’au moment des faits, l’agresseur est âgé de 20 ans, cinq ans de plus que sa victime.

Le prévenu sait parfaitement ce qu’il fait et en fait profiter son cousin.

Lorsqu’on lit les auditions du prévenu on n’a pas l’impression qu’il voit où est le mal, « elle aurait pu partir sans son téléphone ».

Suivi sociojudiciaire

Il demande au tribunal d’entrer en voie de condamnation et requiert une peine de cinq ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis simple, un suivi sociojudiciaire pendant trois ans, les obligations de soins, de travail et de payer les sommes dues au trésor public.

Il demande également son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) et la délivrance d’un mandat d’arrêt.

Après en avoir délibéré, le tribunal va au-delà des réquisitions du ministère public et déclare coupable Morgan Paumard et le condamne à une peine de cinq ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, un suivi sociojudiciaire pendant trois ans avec les injonctions de soin, de travail, d’indemniser les parties civiles, payer les sommes dues au trésor public et interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Constate son inscription au FIJAIS et devra verser, au titre des dommages subis, la somme de 15 000 € à la jeune victime, 4 000 € aux parents et 1 500 € pour les vrais de justice.

Source : actu.fr

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